Cameroun, Effondrements d’immeubles: des normes à construire
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Suite à la recrudescence de drames dans le secteur du bâtiment, l’Anor a donné un point de presse explicatif hier à Yaoundé.

Trois morts et plusieurs blessés enregistrés mardi 21 mars dernier à Douala, à la suite de l’effondrement d’un mur de soutènement, entrainant celui d’un mur d’immeuble d’habitation. Un drame de trop ! Et, « une fois de plus, la problématique du processus conduisant à l’obtention du permis de construction est à interroger », selon Denis Leonard Piedjou, expert qualité des secteurs BTP et industries, par ailleurs conseiller technique N° 2 à l’Agence des normes et de la qualité (ANOR). Au nom du directeur général de ladite agence, il a donné un point de presse hier à Yaoundé, question d’apporter quelques explications à ce drame en particulier et partant, au problème d’effondrement d’immeubles au Cameroun en général. 

L’expert qualité assure d’emblée qu’« il y a un retard culturel par rapport aux questions de normes au Cameroun ». Dans les BTP, le non-respect des normes va du choix des matériaux de construction à leur mise en œuvre, en passant par les préalables aux constructions dont la réalisation des études techniques et leurs validations. Il faut en plus compter avec le choix des techniciens (maçons et autres) en charge de la réalisation. Denis Leonard Piedjou regrette alors le fait que « les populations ne sollicitent pas assez l’expertise des ingénieurs, construisent n’importe où sans tenir compte de la qualité du sol et de l’environnement, recrutent des techniciens sans qualification avérée, sollicitent des permis de construire pour un R+1 et se retrouvent à R+3 voire 5 ». Les conséquences sont connues.

Quid du gendarme ? Effectivement, assure l’expert qualité, « les structures qui délivrent les permis de construire doivent disposer de gendarmes pour veiller au respect des prescriptions desdits permis. A l’ANOR, nous faisons en sorte que les matériaux que les consommateurs trouvent sur le marché soient de qualité, que les cahiers de prescriptions soient élaborés avec la mention explicite des normes afin que les missions de contrôle, les inspecteurs et les ingénieurs aient en permanence des outils de contrôle des chantiers ». Cette source indique d’ailleurs que depuis quatre ans, l’agence a souhaité intervenir dans les commissions d’examen des dossiers de demande de permis de construire, notamment dans la phase d’évaluation du dossier technique des projets.

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