Cameroun, Dénonciation: Regard innocent corps abimé de Ibrahim Belo par le Prof Vincent-Sosthène FOUDA
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Cameroun, Dénonciation: Regard Innocent Corps Abimé De Ibrahim Belo Par Le Prof Vincent-Sosthène Fouda :: Cameroon

J’ai voulu resté éloigné le plus longtemps possible de ces images hideuses non pas du corps d’un me mes semblables mais non, mais plutôt de la cruauté de l’âme humaine, de ce que son corps, sa virilité peuvent produire sur l’autre et qui va au-delà de la bêtise et de la sottise. L’homme n’est donc plus qu’un animal dépouillé d’aimables remords, il se nourrit de la souffrance qu’il inflige à son semblable. Le petit Ibrahim Moussa Belo gît à même le sol, les deux jambes en pleine décomposition à cause de la torture qu’il a subie dans un commissariat dans la ville paisible d’Ombessa par des éléments de notre police nationale ainsi que nous l’apprenons à travers une correspondance arrivée dans les services du Délégué Général à la Sûreté Nationale l’ambassadeur Martin Mbarga Nguélé le 9 mars 2017. 

La correspondance nous apprend aussi qu’il a été interpellé à Ombessa par la police parce que soupçonné de tentative de vol de voiture d’un avocat alors même que le mis en cause ne « sait pas conduire une moto ». Mais comment est-on arrivé à un tél dérapage où l’humain en nous s’assèche pendant que notre propre repentir devient lâche ? Car les images sont insoutenables. Rien ne saurait expliquer une telle dérive si répugnante, rien ne saurait justifier que le mal en nous trouve en la destruction de l’autre un appas aussi sordide ! Chaque regard que nous posons sur ces images qui défilent dans les réseaux sociaux que les premiers engagés veulent absolument nous obliger à regarder, oui chacun de nos regards qui se pose sur ce regard si innocent du jeune Ibrahim Moussa Belo nous fait descendre en enfer celui qu’est devenu le Cameroun, pays réduit à la débauche où pauvres et riches baisent et mangent avec frénésie, la souffrance plus que le plaisir ici est alors clandestin et nous pressons la souffrance que nous infligeons à l’autre comme une vieille orange ; la raison du plus fort est celle qui triomphe. 

Comment expliquer que depuis le 9 mars, le procureur de la République ne se soit point ému ? Que le Délégué Général n’ai pas immédiatement et pour protéger les mis en cause n’ait pas pris une mesure de suspension ou de retrait tout simplement de ces éléments de notre police nationale en attendant les résultats d’une hypothétique enquête qui serait menée par les éléments même de notre police nationale ? Toutes ces interrogations se bousculent en nous se serrent, fourmillent, comme un million d’helminthes, face à une certaine bande de policier qui se confond au peuple de démons qui respirent la mort dans ses poumons tel un fleuve invisible, avec de sourdes plaintes ! Justice et Police, s’embrassent et s’embrase comme des barbares malgré le discours de rentrée du premier président de la Cour Suprême du Cameroun Daniel Mekobe Sone le 22 février 2017 et qui invite à lutter contre la justice populaire, depuis 4 ans nous dénonçons ces pratiques barbares. Lorsque vous enlevez à un homme sa dignité, lorsqu’à côté des richesses mal acquises généralement, le petit peuple n’arrive pas à se loger, à se soigner, à se vêtir, à se déplacer, vous cultivez la haine.

Lorsque vous traitez les enfants qui sont nés libres et égaux devant le texte fondamental de notre pays, devant nos religions, comme des sous-hommes, vous engendrez la violence.

Lorsque vous travestissez le texte fondamental de notre pays qui forge et fonde notre « nous-commun » vous vassalisez une grande majorité des citoyens de ce pays.

Le chapelet des injustices liées à la justice et à la police est tellement long que le peuple s’enferme dans le canevas banal de son piteux destin ! Nous devenons tous des chacals, des panthères des lices, des singes, des scorpions, des vautours des serpents bref des monstres glapissants, hurlants, grognants, rampants mais heureusement, oui il y a eu Paul Chouta et les autres, que rien n’a arrêté, ni le viol, ni le poison, ni le poignard ni l’incendie parce que c’est la vie qui fait vivre, parce que la vie est féérique si nous nous tenons la main et donnons une chance au paradis de nos rêves.

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