ADMINISTRATION TERRITORIALE : Ces arrondissements sans sous-préfets
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Près de dix arrondissements sont sans sous-préfets depuis des mois, au grand dam des usagers.

Le 13 mars dernier, Paul Biya a nommé un nouveau gouverneur pour la région du Centre, et surtout des préfets à la tête de plusieurs départements. Ces nominations sont venus surtout mettre fin à la vacance à la tête de plusieurs de ces unités administratives. La région du Centre, siège des institutions est resté 05 mois sans patron, depuis le décès le 24 octobre 2016 à Paris de Joseph Otto Wilson, son Gouverneur. Plusieurs départements aussi ont été administrés pendant de longs mois par le 1er adjoint préfectoral. C’est le cas du Haut Nkam, Gabriel Essoa Eloa, le préfet d’alors était bien partagé entre Yaoundé (nommé secrétaire général de la communauté urbaine de Yaoundé) et Bafang.

Si tout va pour le mieux au niveau des régions ou encore des départements, ce n’est pas le cas pour ce qui concerne les arrondissements. Au ministère de l’Administration territoriale et de la décentralisation, une source à la Direction de l’organisation du territoire (DOT) soutient qu’il est difficile de savoir exactement le nombre de sous- préfecture souffrant de la vacance. « Il faut rentrer dans la documentation pour se faire une idée exacte de la situation. Il est clair que le corps de la préfectorale au Cameroun n’échappe pas aussi aux avatars de notre environnement.

On a des autorités administratives en prison, on en a qui sont malheureusement décédés, on en a qui ont été affectés ailleurs et qui préfèrent leurs nouveaux postes. Voilà qui peut expliquer l’absence des titulaires à la tête de certaines unités préfectorales... ». Ce responsable ne croit pas si bien dire. Pour ne prendre que le décret présidentiel du 13 mars dernier nommant les préfets, l’on constate que quatre arrondissements se sont vus prendre leurs sous-préfets, promus préfets. Il s’agit de : Douala 3eme, Yoko, Makak, Nkongsamba 2eme. On n’oublie pas ces « chefs de terre », arrachés à la vie : Alphonse Tiako Dibombari ou tout récemment Martin Locko Motassi de Yaoundé IV pour ce citer que ces cas-là.

D’autres sous-préfets méditent leurs sorts dans des pénitenciers. C’est le cas d’André Eyebe Eyebe de Bangangté impliqué dans le scandale des indemnisations du port de Kribi. Cet administrateur civil est cité dans une affaire de détournement de fonds publics (4 milliards de FCFA), faux et usages de faux, ainsi que des faits d’abus d’autorité. Bouba Dairou, sous-préfet de Bankim dans la région de l’Adamaoua, département du Mayo Banyo est lui aussi en prison à Yaoundé, accusé de détournement de deniers publics dans le cadre de l’indemnisation des riverains du barrage de la Mapé.

Même si le décret n0 2008-377 fixant les attributions des chefs de circonscriptions administratives précise dans l’un de ses articles qu’en l’absence du sous-préfet, le préfet ou un adjoint préfectoral assure de plein droit les pouvoirs de sous-préfet jusqu’à la désignation d’un intérimaire ou d’un sous-préfet titulaire, il reste que ce sont les administrés qui paient le prix fort de cette inertie. A dire vrai, l’intérimaire, partagé entre ses attributions régulières et les taches liées à la vacance ne dispose pas toujours de temps pour satisfaire les usagers. Et c’est la porte ouverte aux marchandages et à la corruption.

Les intermédiaires, « secrétaires particuliers » jouent les facilitateurs pour une signature  en urgence, ou le règlement d’un litige, et cela à un prix. Pour combien de temps va encore durer cette situation? Difficile. Notre source précise que c’est depuis plusieurs mois qu’un projet de nomination des sous-préfets fait la navette entre la présidence, la primature et le ministère de l’Administration territoriale. Pour quelle raison ? Question à 1000 FCFA.

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