Alain Ripert DG BICEC  «  L’argent de nos clients ne sera pas touché »
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« Détournement de 50 milliards à la BICEC ». L’affaire a fait les manchettes de journaux. La banque a déposé une plainte contre l’inconnue. Quatre personnes ont été arrêtées et écrouées à la prison de New-Bell Douala. L’enquête se poursuit. Le sujet était à l’ordre du jour au cours d’une conférence de presse donnée conjointement par le DG et le PCA de la BICEC vendredi 10 mars 2017.

Les arrestations vont se poursuivre

A la suite d’une plainte déposée par la BICEC, la prison centrale de New Bell a reçu, Lundi 8 aout 2016 quatre nouveaux prisonniers :  Innocent Ondoa Nkou, ex Directeur General Adjoint de la BICEC, Samuel Ngando Mbongue, ancien Directeur de la comptabilité et de la trésorerie, Ekoka Eponde Benoit, expert comptable et Martin Nyamsi, Directeur général de la société Interface, prestataire de services à BICEC. Une enquête interne a révélé un détournement de plusieurs milliards de frs cfa par la surfacturation, les factures fictives, régulièrement payées à des prestataires sur une période de 12 ans. L’affaire ne fait que commencer. Le président  du conseil d’administration l’a d’ailleurs indiqué « d’autres fraudes ont été décelées » et les arrestations vont se poursuivre.

Scandale financier   

Les chiffres  envolés sans qu’à l’occasion, l’on circonscrive avec exactitude, la durée pendant laquelle ce vaste scandale financier a été opéré. On le comprend, on ne voudrait pas davantage faire paniquer une clientèle déjà fortement secouée par ce véritable tsunami financier. Les premiers responsables devant répondre dudit scandale sont notamment le directeur général sortant et le président du conseil d’administration (Pca) de la banque, au moment de la survenance dudit scandale. Malheureusement, ces derniers sont mis entre parenthèses, même si l’on comprend que le premier cité ne fasse plus partie de l’équipe dirigeante, remplacé qu’il a été depuis novembre 2015 par Alain Ripert, celui-là même qui a étalé au grand jour, les dysfonctionnements opérationnels à l’origine d’une saignée financière indue.  

La Cobac et les commissaires aux comptes n’ont rien vu.

Une saignée financière qui aura été réalisée sur plusieurs exercices comptables, alors que dans le même temps, la direction générale recevait constamment le quitus de gestion du conseil d’administration. Une incongruité en somme qui a cependant le mérite d’établir de manière nette, la collusion des différents organes statutaires de la banque. Le PCA a-t-il précisé pour se défendre ? « C’est sur la base des enquêtes que la justice à décidée des arrestations » dans une affaire qui a échappé à la vigilance de quatre directeurs généraux, la COBAC et les commissaires aux comptes. On confesse à la BICEC que « Une fraude aussi massive étonne tous. On ne peut pas comprendre que les hommes mettent leur intelligence au service du vice. Ils ont profités de la position qui a été la leur au niveau de la banque »

Une clientèle à rassurer.
 
Au plan strictement interne de la Bicec, on s’accorde de ce qu’il se sera agi d’un réseau bien huilé impliquant toutes les strates socioprofessionnelles de la banque : des auditeurs aux responsables de la clientèle dans les agences. Au demeurant, cette fraude qui a commencé en 2003 a bénéficie des complicités  à l’intérieur comme à l’extérieur de la banque. Ce qui a eu pour effet induit, le bilan négatif de la banque pour l’exercice 2016. Cependant et malgré tout, le Directeur General a rassuré. Avec un partenaire solide le groupe BPCE, la Bicec a la capacité de continuer à investir. La Bicec se porte bien et l’argent des clients ne sera pas touché.

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