L’après-Biya et la crise anglophone inquiètent… tout de même
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Si Fitch Rating est optimiste sur les perspectives économiques du Cameroun, l’agence financière note tout de même des facteurs peu stimulants pour les investisseurs.

Au Cameroun, la question de qui succédera en fin de compte au président Paul Biya, 84 ans, et des rapports tendus dans, principalement, les parties anglophones du pays pourraient causer l'instabilité politique qui affecte la politique publique ». C’est l’une des parties saillantes de l’analyse de Fitch, le 15 mars dernier à Londres. Une analyse qui rejoint de celle de la place boursière à New York avec, juste un élément nouveau : « la  crise anglophone ».

En effet, le  8 novembre 2016, le Cameroun a été l’objet d’une réunion de Citigroup Inc, une entreprise financière majeure basée aux Etats-Unis. Au cours des assises, les experts financiers ont analysé le pays sous l’angle politique et économique. Il en ressort que l'impact des actes barbares de la secte islamiste Boko Haram dans la partie septentrionale du Cameroun n'a aucune implication réelle sur la stabilité politique.

« En fait, nous pensons qu'il y a peu d'indication sur une quelconque instabilité politique réelle à l’horizon même si le pays s’achemine vers des élections prévues en 2018 » note Citigroup. Mais, soulignait l’entreprise américaine, « l'incertitude politique autour du Cameroun a été toujours autour de la question de ce qui arrivera sur le front politique après M. Biya, d'autant plus que le pays n'a aucun poste de vice-président»

Et Citgroup de poursuivre : « Nous avons toujours peu d'aperçu sur la façon dont n'importe quelle succession politique potentielle pourrait se jouer. Cependant, sur une note positive, il semble y avoir un peu de confiance considérable au Cameroun que les moyens constitutionnels pour résoudre la question de la succession sont maintenant bien en place, même si les questions politiques restent toujours non résolues. »

Selon le consortium américain, à l’heure actuelle, le président du sénat a 120 jours pour organiser de nouvelles élections, auxquelles il ne peut pas se présenter comme candidat. « De plus, le sentiment politique local semble accepter qu'avec autour de 300 groupements tribaux et ethniques différents dans le pays, il y a une histoire forte de compromis politiquement négocié, au cas où des élections post-Biya ne débouchent pas sur un vainqueur clair », analysent les experts américains.

Malgré tous ces risques suscités par l’inconnu qui entoure l’après-Biya et la crise anglophone qui perdure depuis plus de trois mois, Fitch pense que les programmes économiques du FMI se concentreraient sur les actifs étrangers afin de soutenir l'environnement commercial et l'investissement privé. Qui pourraient infléchir la détérioration fiscale par de mesures fiscales comme l’amélioration de la perception des impôts, le contrôle de la masse salariale de secteur public et la rationalisation des dépenses d'investissement. En lieu et place des coupes sévères sur les dépenses.

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