Finances publiques : Etats cherchent argent
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Avec la baisse des cours des matières premières, plusieurs pays africains doivent imaginer la bonne formule pour trouver les équilibres dans un contexte où les prix sont instables.  

Mathématiquement, il est difficile de maintenir le même  rythme  de  dépenses lorsque les ressources  disponibles  diminuent. C’est une situation à laquelle certains  ménages  sont  parfois confrontés. Baisse du budget nutrition, report de dépenses (achats de vêtements ou voyage) emprunt, chacun y va de sa réalité pour trouver la bonne formule, surtout que les charges fixes, elles, ne disparaissent pas : loyer, scolarité, factures diverses (électricité, eau), pour ne citer que celles-là.

Ainsi, un ménage X dont le revenu mensuel (évalué à 200 000 F environ) se retrouve sur une année avec 50 000 F en moins chaque mois, n’a pas d’autres choix que de définir ses priorités en ce qui concerne ses dépenses. Ou à défaut, trouver de nouvelles sources de revenus pour couvrir les charges et maintenir son rythme de vie. A une échelle macro, les pays africains se retrouvent aujourd’hui dans une situation quasi-similaire. Depuis 2011, les prix des produits alimentaires et des produits de base agricole dont les pays africains sont les principaux fournisseurs, baissent sur le marché mondial.

C’est du moins, la tendance qui se dégage de la note publiée par la Conférence des Nations unies sur le commerce et le développement (CNUCED) le 11 février dernier. S’agissant des bois tropicaux, en particulier du Sapelli du Cameroun, le prix du mètre cube est passé de 407,61 dollars en janvier 2015 à 393, 30 dollars en octobre de la même année. Sur la même période, la tonne de caoutchouc a baissé de 13%, de 1697 dollars à 1 473 dollars. Le baril de pétrole brut, lui, a chuté de 112 dollars en 2014, il se vend aujourd’hui à un peu plus de 50 dollars.

Pour les pays qui produisent et vendent ces matières premières, cette baisse des prix s’est traduite par une baisse des recettes d’exportation, grevant les déficits. Comme les ménages, les Etats sont en quelque sorte contraints de revoir leurs dépenses, ou mieux, d’améliorer la qualité de celles-ci. « Tout ce que nous faisons, nous devons le faire mieux avec peu ou moins », déclarait le ministre des Finances du Cameroun, Alamine Ousmane Mey. C’était le 8 février dernier à la clôture du 5 e Forum africain sur les finances  publiques  organisé  à Yaoundé.

Une rencontre qui a regroupé 30 pays autour d’un thème fort évocateur : « La politique budgétaire sous pression ». Occasion de partage d’expériences.  Bien que le mal soit identique, le traitement varie selon les réalités spécifiques à chaque Etat. Qu’il s’agisse de l’élargissement de l’assiette fiscale, de la réduction des dépenses des services publics, du renforcement des institutions, bref de l’ajustement, entre autres solutions suggérées au terme du forum, les Etats ont à cœur de trouver des solutions qui ne soient pas des obstacles à leur vision de développement .

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