Des mariages collectifs célébrés à Ebolowa 1er
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La gare routière du quartier New-Bell à Ebolowa a connu une effervescence inhabituelle le 11 mars dernier à l’occasion de ces mariages groupés organisés par le maire de la commune d’arrondissement d’Ebolowa 1er en vue de l’élimination de l’union libre appelée « viens, on reste ».

Il est question pour les organisateurs de combattre ce phénomène de l’union libre qui ne sécurise en rien la vie commune. Selon Joël Emmanuel Bitoumou, maire de cette municipalité, « combien de fois a-t-on vu une compagne chassée du village, mise dehors après le décès de son compagnon, ou alors se voir arracher tous les biens. Pourtant ces deux personnes passent toute leur vie commune au vu et su de tout le monde parfois avec une forte progéniture.

Cette  situation peu encourageante laisse la femme dans une posture d’incertitude. Il est question de sensibiliser tous ceux qui vivent dans ces conditions à changer de statut et mettre leurs partenaires dans une situation de confiance mutuelle. Ce que la loi camerounaise encourage d’ailleurs et nous confère le pouvoir de le faire ».

Ce programme est pris au sérieux par le conseil municipal et tout le monde travaille dans ce sens. La rencontre du quartier New-Bell et dans un lieu ouvert comme la gare routière atteste qu’on peut légaliser sa situation matrimoniale sans en faire une célébration gigantesque, il faut juste le consentement des partenaires s’ils sont majeurs. La dizaine de couples qui légalise leur union a saisi l’opportunité, tous étaient joyeux comme s’ils étaient dans un grand hôtel.

C’est l’acte posé qui compte plus que ce qui accompagne à travers les festivités qui y sont liées. Le couple Nguepanyu qui vivait en union libre depuis 17 ans l’a si bien compris. Situation similaire avec les autres couples dont le plus jeune dans le « viens, on reste » totalisait déjà 8 ans de vie. Pour la désormais dame Nguepanyu, « faute de moyens le couple était en attente, à travers cette occasion on s’est dit pourquoi pas. Avec les cinq enfants issus de cette union déjà, on ne pouvait plus continuer à attendre, un merci aux pouvoirs publics de nous avoir accompagnés dans cette démarche ».

Par la même situation, les enfants qui étaient sans actes de naissance se sont vus établir ce document en bonne et dû forme. Ce qui va leur permettre de confirmer leur nationalité Camerounaise sans gène. En marge de cet atelier d’état-civil, un autre atelier s’occupait des problèmes de santé avec des visites ophtalmologiques où plus d’une centaine de personnes de tous les âges ont été consultées et des lunettes octroyées à celles qui en éprouvaient le besoin.

Agnès Mangué, la cinquantaine environ exhibait fièrement sa paire de lunettes reçue gratuitement grâce à la mairie. Elle qui ne parvenait pas à acquérir une paire de lunettes pourtant prescrite depuis belle lurette. Comme pour dire que les actions de proximité à l’endroit des populations en vue de la création du bienêtre sont accueillies positivement et méritent d’être pérennisées.

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