Cameroun: Les personnels de santé publique boudent les primes du chef de l’Etat
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Cameroun: Les personnels de santé publique boudent les primes du chef de l’Etat :: CAMEROON

Bien que  le décret du président de la République apporte une augmentation aux salaires de certains agents, il n’a pas les faveurs des ténors des syndicats.Lundi 6 mars dernier, le président de la République, Paul Biya,  a redonné le sourire aux personnels médicaux et paramédicaux de l’Etat. Grâce à un décret, ils vont désormais bénéficier de trois primes : la prime de technicité, la prime de santé publique et la prime d’astreinte. Cette «révolution», comme certains l’appellent, fait suite aux multiples mots d’ordre de grève lancés conjointement par le syndicat national des personnels des établissements/entreprises du secteur de la santé du Cameroun (Cap/Santé) et le syndicat national des personnels médico-sanitaires (Synpems) pour améliorer leurs conditions de vie et de travail.

En effet, le 16 janvier dernier, les présidents nationaux avaient demandé au personnel de la santé de toute l’étendue du territoire d’observer une grève. Sur la table, 16 revendications dont les primes. Dans des hôpitaux, le personnel médical et paramédical était sujet à de nombreuses frustrations. Rencontré dans certains établissements hospitaliers de Yaoundé, le personnel accueille la nouvelle avec beaucoup de joie. «C’est bien que le chef de l’Etat reconnaisse notre travail. Nous lui disons merci pour ce geste», lâche avec un sourire Dr Jean Matip, médecin généraliste en service à Yaoundé. Mais il espère mieux «Nous espérons que les autres revendications vont trouver solutions dans les courts délais et que le décret sera vite mis en application. Nous pensons ne plus avoir à recourir aux grèves pour obtenir ce qui nous revient de droit», poursuit-il.

Parmi les revendications majeures, Clément Mballa Mballa, président du syndicat du personnel médico- sanitaire et du personnel d’appui au Centre hospitalier et universitaire de Yaoundé (Chuy) convoque la revalorisation de l’âge de départ à la retraite,  le manque criard du personnel et d’équipements dans les hôpitaux. Les médecins estiment qu’ils passent plusieurs années en formation mais vont à la retraite à 55 ans (très tôt). «Nous passons sept ans en médecine générale et au moins quatre ans en spécialisation pour avoir les mêmes catégories que les autres qui font un à deux ans de formation», rappelle Dr Louise Eyenga. Il indique par ailleurs que comparativement aux autres corps de métier, il existe une grande injustice au niveau du statut et des cahiers de charges.

Liste des  revendications

1- Prime de technicité 
2-Prime de santé publique 
3-Prime d’astreinte
4-Amélioration de la distribution des primes et autres quotes-parts.
5-Faire les états des sommes dues à la dette sociale et des arriérés de salaire
6- Amélioration des conditions de travail
7-Le paiement des primes de risques
8- La gratuité des soins et des examens pour le personnel  et les membres de leur famille
9- La révision des catégories en fonction de la durée de leurs études
10- La refonte de l’organigramme de la Santé publique en vue de leur attribuer les fonctions de responsabilité
11-Tenir compte du le profil de carrière
12- L’accès aux études doctorales en soins infirmiers
13- L’augmentation des salaires
14- L’harmonisation de l’âge de départ à la retraite
15-Recrutement du personnel 
16-Equiper  les hôpitaux en matériel.

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