Cameroun-FMI : Un accord en négociation
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Cameroun-Fmi : Un Accord En Négociation :: Cameroon

Révélation faite avant-hier à Yaoundé par le ministre Louis Paul Motaze, lors de l’inauguration du pavillon France à Promote 2017

Lors de l’inauguration du pavillon  France  à Promote 2017 avant-hier à Yaoundé, le ministre de l’Economie, de la Planification et de l’Aménagement du territoire (MINEPAT), Louis Paul Motaze, dans un discours manifestement improvisé, a révélé « que nous sommes en train de négocier un accord avec le Fonds monétaire international ». Mais, l’orientation qui a été donnée  par  le chef  de l’Etat, a-t-il précisé, c’est de faire en sorte que cet accord ne  crée pas l’austérité.

« Nous, au ministère  de  l’Economie,  nous pensons qu’il n’y a qu’une seule façon de le faire », a ajouté le ministre.  Expliquant  que  « quand bien même on aurait à réduire  telle  dépense  ou  tel investissement, qu’on continue de  créer  les  richesses  et  la croissance. Le gouvernement pense que la meilleure façon de  créer  la  richesse,  c’est  la promotion du secteur privé », a-t-il  conclu  sur  ce  point.

Cette déclaration du MINEPAT, qui s’adressait en fait aux entrepreneurs français qui continuent à faire confiance au Cameroun,  ne  peut  cependant laisser aucun Camerounais indifférent.  Les  relations  passées entre le Cameroun et le FMI ayant laissé dans l’opinion des souvenirs parfois douloureux, notamment pendant les années marquées par la mise en  œuvre  des  Programmes d’ajustement structurel (PAS) de1988 à 2009. On comprend donc pourquoi, dans son message  à  la  Nation  le  31  décembre 2016, le chef de l’Etat, Paul  Biya,  avait  déclaré  que « le peuple camerounais, qui commence à percevoir le bénéfice  des  sacrifices  qu’il  a consentis  pendant  des  années,  ne  veut  pas  revenir  à l’austérité. Je suis  en  accord avec lui ».

Néanmoins,  la  conjoncture économique difficile actuelle, du  fait  des  effets  néfastes du  double  choc  pétrolier  et sécuritaire sur les économies de la sous-région, impose la prise de mesures courageuses pour redynamiser la croissance qui a beaucoup chuté dans la zone CEMAC.  C’est d’ailleurs le sens à donner aux résolutions  du  Sommet  extraordinaire des chefs d’Etat d’Afrique centrale sur la situation économique  et  monétaire  dans la  zone  CEMAC.  

Sommet  qui s’est  tenu  le  23  décembre  2016 à Yaoundé à l’initiative du président Paul Biya. Parmi les 21 résolutions qui avaient été  prises  au  terme  des échanges,  les  chefs  d’Etat avaient opté de solliciter l’appui du FMI. Ils avaient notamment, au treizième point des résolutions, « décidé d’ouvrir et de conclure  à  brève  échéance, des  négociations  bilatérales avec le FMI, pour mieux structurer les efforts d’ajustement de leurs Etats, les accompagner vers une sortie de crise et les aider  à  mettre  en  place  les conditions d’une relance vertueuse et durable de leurs économies  ».  

La négociation  en cours d’un accord entre le Cameroun et l’institution de Bretton Woods s’inscrit, par conséquent, dans le cadre de la mise en œuvre de cette résolution. C’est  une  suite  logique  des événements. En attendant d’en savoir  plus  sur  les  contours exacts de l’accord en négociation, il  y  a  une  certitude qui rassure. A savoir que l’austérité ne  sera  pas à  l’ordre du  jour. Le  contexte  d’aujourd’hui n’ayant rien à voir avec celui des  années  90.  Les  couches vulnérables  de  la  population n’ont donc pas à s’inquiéter .

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