Faillite : Les microfinances inquiètent le secteur bancaire
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La Cadeci serait en train d’emprunter le couloir de la mort dans lequel l’ont précédée Fiffa, Comeci, Capcol et bien d’autres moins connus  

La liste des établissements de microfinances (EMF) qui ferment du jour au lendemain au Cameroun s’allongent chaque jour. Cette série funeste qui semble vouloir se perpétuer, apparaît comme la preuve du profond malaise qui sévit dans le secteur national de la microfinance.

Avant même que toute la lumière n’ait été faite sur l’affaire de la compagnie équatoriale pour l’épargne et le crédit (Comeci) qui peine à sortir de la zone de turbulence, voilà la Cadeci qui entre également dans la danse en montrant des signes avant-coureurs d’une faillite. Pourtant, de l’avis d’un banquier, une meilleure prise en compte, par un examen approfondi, des exemples des EMF qui sont tombés au Cameroun aurait pu éviter à des millions d’épargnants les soucis qu’entraine la mort subite des structures du secteur.

En février 2011, la coopérative financière de l’estuaire (Cofinest) était déclarée en faillite, engloutissant des milliards que les clients n’ont pas pu récupérer malgré la liquidation engagée. C’est le même sort qui est réservé aux clients de la First Investment for Financial Assistance (FIFFA) et de la Caisse populaire coopérative du Littoral (Capcol) depuis 2012. Avant cela, en juillet 2008, la Godly businessmen fund (GBF), fermait ses portes. Selon des experts, le schéma de la déchéance est devenu classique : on commence par des tensions de trésorerie et le rationnement des paiements avant d’entamer la fermeture progressive des agences.

Le plus inquiétant reste que dans la majorité des cas, on évoque presque souvent les mêmes causes, mais jusque-là, aucune solution ne semble avoir fait des preuves pour endiguer ce phénomène. « Les dirigeants sont la cause première de la faillite des EMF. Ils sont les plus gros débiteurs et en raison de leur position, n’honorent pas leurs engagements vis-à-vis de l’institution qu’ils dirigent, condamnant ainsi l’entreprise à une mort certaine, au grand désarroi des épargnants »,  confie un financier.

Il y a de cela quelques semaines, l’on relevait déjà que de nombreux EMF parmi ceux qui ont pignon sur rue dans le pays sont parfois placés, des années durant, sous surveillance de la commission bancaire de l’Afrique centrale (Cobac), l’institution en charge de la régulation du secteur dans la sous-région. Pas surprenant donc que des EMF affichant une bonne santé apparente, disparaissent du jour au lendemain comme des châteaux de cartes.

Après Cofinest, Fiffa, Crédit du Golfe, etc., les cas  les plus récents de la Comeci et de Cadeci l’on se demande bien qui sera le prochain. Entre temps, c’est l’inclusion financière tant voulue par nos économies qui prend un sérieux coup.

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