Le crime crapuleux qui a eu lieu au village Mindourou dans l’arrondissement de Ndélélé, a provoqué le départ massif des enseignants de la zone.

samuel Bakary, professeur des lycées d’enseignement général, (Pleg) en lettre bilingue en service au Collège d’enseignements technique et industriel (Cetic) de mindourou, localité de l’arrondissement de Ndélélé, département de la Kadey à l’est a été retrouvé mort samedi 3 décembre 2016 dans son domicile. La victime a été brutalement assassinée par des inconnus. Pourtant, selon le témoignage des voisins, cet enseignant des lettres bilingues était bien portant la veille, vendredi 2  décembre 2016.

«Il a passé une partie de la soirée dans la salle des professeurs avec ses collègues», rapporte l’un de ses voisins qui affirme également que «à 21 heures, il (Samuel Bakary Ndlr) causait avec sa fiancé au téléphone puis est sortie à 22 heures pour se rendre chez lui». Depuis cette heure, ses collègues ne l'ont plus revu jusqu’à la découverte macabre de samedi soir. Après avoir constaté cette longue absence, deux de ses collègues dont l’identité n’a pas été révélée ont décidé de se rendre chez lui dans la nuit de samedi.

À leur arrivée, les collègues de samuel Bakary constatent que la porte centrale de sa maison était fermée et lorsqu'ils contournent, ils constatent par contre que la porte arrière est légèrement ouverte. C’est ainsi qu’ils trouvent leur ami couché à même le sol, les habits déchirés, des écorchures au corps, le cou et deux côtes cassés. Pris de panique par la nouvelle, la majorité des enseignants de cet établissement ont décidé de quitter le village mindourou, dimanche matin.

Psychose

«Nous avons assisté au départ massif des enseignants», relate un riverain. Les dernières informations font état de ce que seul deux enseignants: le surveillant général et l’intendant sont restés au Cetic de mindourou. Le directeur étant en déplacement au moment des faits. Des sources de cette localité de l’est affirment par ailleurs que les enseignants de la zone subissent constamment des cambriolages, des braquages et des menaces de mort de la part de certains parents et élèves sans oublier des pratiques «mystico magiques» qui est à l’origine d’une certaine psychose au sein de ce corps de métier.

Pour exprimer leur colère, les enseignants de cette localité ont rédigé une pétition à déposer auprès du ministre des enseignements secondaires (minesec). De leur côté, certains habitants du village estiment que les enseignants qui sont en train de déserter la localité le font parce qu'ils ont peur que leurs responsabilités ne soient établies après les enquêtes ouvertes à Ndélélé et Batouri. Samuel Bakary âgé de 29 ans était originaire du département du mayo Sava dans  l'extrême-Nord.