Ils devaient participer au meeting qu’a donné leur président national au stade de Molyko à Buéa.

Les sénateurs et députés sdf ont été bloqués hier pendant plus de heures à leur hôtel à Buea. Pourtant ils avaient rendez-vous à 10h avec le gouverneur du sud-ouest, Bernard Okalia  Bilaï. Au sujet de l’entretien, les exactions commises par les forces de maintien de l’ordre lors de la grève des avocats du Common Law, des enseignants d’expression anglophone et plus récemment celle des étudiants de l’Université de Buea. Mais, au moment de se rendre à ce rendez-vous, ils n’ont pas pu sortir de Parliamentary hôtel. Ils seront bloqués par des «Gangsters».

C’est grâce à l’intervention de la police qu’ils vont se forcer le passage. «Nous avons forcé le passage et emprunter le chemin devant nous conduire chez le gouverneur. Sur notre chemin, nous constaterons que les messages inscrits sur les pancartes des populations nous suivant ne reflétaient pas nos messages. Alors nous allons prendre un autre chemin celui nous conduisant au stade de Molyko. Nous étions attendus par nos militants de ce côté», confie Haman Paul, sénateur sdf élu dans l’Adamaoua.

Les pancartes tenues par les populations qualifiées de «gangsters » portaient les messages tels que : «formidable la grande Bretagne et les Nations unies doivent prendre leur responsabilité. Nous appelons à la vigilance des populations de Buea d’éviter toute aventure, entre autres». D’après le sdf un doigt accusateur est porté sur le maire de la ville de Buea. «Nous apprenons que c’est le maire de Buea un certain Ekema Patrick qui a mis à nos trousses ses gangsters.

Heureusement que nous avons tout fait pour éviter un affrontement entre nos militants et ceux du Rdpc», poursuit Haman Paul Le président national du sdf arrivera au stade de molyko vers 11h. Plus de 2h après que ses parlementaires aient été bloqués à leur hôtel. Sa présence, apprend-on, a mis les militants en liesse. Certains vont même entonner du «papa hé hé ya ya to’o». Très habile en pareil circonstance, Ni John Fru Ndi profitera de l’occasion pour laver l’honneur de ses parlementaires et maires humiliés.

«C’est la seconde fois qu’on me bloque à Buea. Ainsi, il n’y a rien qui puisse m’empêcher de me rendre dans la ville de Buea. Cette ville un mont actif, le Mont Cameroun. Si celui-ci explose je maintiens qu’il tuera tout le monde à Buea. Malgré les dégâts qu’il causera, Je viendrais toujours à Buea. Je n’ai pas volé le micro pour venir m’adresser à vous. Faites-moi une faveur, certains d’entre vous ont échoué en disant que je ne me sens pas bien. Mais écoutez, si je meurs, laissez-moi venir mourir à Buea», dira-t-il à l’entame de son propos.

Malgré cet incident le meeting du sdf va se tenir sans problème. À la fin, les parlementaires et la délégation conduite par Ni John Fru Ndi iront rencontrer le gouverneur du sud-Ouest comme initialement prévu. D’après nos informations le président nationale du sdf quittera la ville au environ de 17h 30.