Ali bongo en quête de légitimité internationale
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GABON :: Ali bongo en quête de légitimité internationale

Après la récente réélection controversée du président gabonais, Ali Bongo est boudé par la majeure partie de ses pairs d’Afrique centrale.

Sur les dix chefs d’Etats qui devaient effectuer le déplacement de Libreville, seulement 4 ont daigné honorer le rendez-vous convoqué par le président gabonais. Il s’agit du Tchadien Idriss Deby Itno, du Rwandais Paul Kagamé, du Centrafricain Faustin Archange Touadera, et du Sao tomé-et-principitanais Evaristo Carvalho. Les six autres se sont tous fait représenter. Pour l’opposition gabonaise, cette maigre moisson fait suite à l’élection présidentielle très contestée du 27 août 2016.

Après ce scrutin  qui divisa le pays en deux camps : les pro Ping d’un côté, les pro Bongo de l’autre, la Commission nationale indépendante (Cenap) avait déclaré Ali Bongo Ondimba, président Elu. Mais sur le plan international aucun Etat africain n’avait alors félicité le président nouvellement « élu ». Plus tard, après le recours introduit par le camp Ping auprès de la Cour constitutionnelle, cette juridiction chapeautée par la belle-mère du président sortant avait déclaré « son fils » vainqueur de l’élection.

Dès  lors les Etats comme la France avaient dit « prendre acte » de la décision de la Cour constitutionnelle. En Afrique centrale, on apercevait un bal timide de félicitations adressées au président Bongo. Après la prestation de serment, Ali Bongo resta claustré dans son pays. Personne à ses côtés. Pas même ses pairs d’Afrique centrale ne l’ont convié lors d’une cérémonie.

Il aura fallu le 16ème sommet de la Francophonie qui se tenait le 26 novembre à Madagascar pour voir le  président gabonais à une cérémonie autre que dans son pays. Sommet au cours duquel lors de la photo de famille entre les chefs de l’Etat, le président français François Hollande qui se tenait tout près de lui, ignora la main tendue du président gabonais pour aller serrer celle du président sénégalais, Macky Sall.

Un affront en mondovision pour le premier citoyen gabonais. Du côté de camp Bongo, on dément l’isolement sur la scène internationale d’Ali Bongo : « novembre a été un mois très chargé pour le chef de l’Etat qui a été invité par ses pairs à participer à un certain nombre de rencontres internationales de première importance. Le sommet qui se tient ce mercredi ne peut être une rencontre visant à légitimer un pouvoir », assure Emmanuel Issozé, premier ministre du Gabon.

Ainsi le sommet de la Communauté économique des Etats d’Afrique central (Ceeac), avait valeur de test au sujet de ladite reconnaissance du président gabonais sur la scène internationale. L’absence des chefs d’Etat de cette sous- région, notamment ceux de la Guinée équatoriale, du Congo Brazzaville, et du Cameroun démontre que l’élection d’Ali Bongo n’a pas encore été entérinée chez ses voisins. Qui, tous sont tout aussi mal élus.

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