Afrique: Des solutions pour gérer la pérennité des entreprises familiales
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Afrique: Des Solutions Pour GéRer La PéRennité Des Entreprises Familiales :: Africa

Ces «family businesses», même si la plupart sont encore à la première génération, ou à la seconde, ne parviennent pas toujours à transmettre le flambeau à leurs descendances, comme l’explique la Garvensburger Akademie lors d’un séminaire à la GICAM.

Les entreprises familiales occupent une place de choix dans l’économie mondiale. Si à l’échelle mondiale, 66% des entreprises sont familiales, en Europe, elles représentent une proportion un peu plus importante avec 85% contre 60% pour l’Afrique, a révélé Nadine Hammer, co-fondatrice de Garvensburger Akademie à la «Première journée de l’entreprenariat germano-camerounais pour les entreprises familiales». Elle entretenait l’assistance sur le thème Présentation et l’exemple d’une entreprise couronnée de succès en Allemagne, mercredi 30 novembre 2016 au siège du Groupement inter-patronal du Cameroun (Gicam) à Douala.

Sur le continent noir singulièrement au Cameroun, ces «family businesses» parviennent à tirer leur épingle du jeu malgré une situation économique parfois délicate. Même si la plupart sont encore à la première génération, ou à la seconde. C’est le cas du groupe Fokou qui possède New Food, Sofavinc, Codeco (Cosmétique et détergent du Congo), Sogem (Société générale des minerais), Sofapral (Société congolaise de fabrication de produits alimentaires), ainsi que SFPAL, une unité de production des matériaux de construction. Le groupe Kadji est l’autre exemple d’entreprise familiale qui traverse le poids du temps. Il s’étend aux assurances (Assurances générales du Cameroun), à l’hôtellerie, à la minoterie (Société des céréales du Cameroun), au transit, au transport maritime, au sport et à la distribution. Ces groupes d’entreprises, si elles veulent s’inscrire dans la durée comme Kongo Gumi qui était la plus ancienne entreprise du monde, opérant depuis plus de 1 400 ans, elles doivent relever un certain nombre de défis : conflits familiaux, instabilité politique, népotisme, manque d’innovation et de personnel qualifié.

En plus de ces obstacles à surmonter, la clé de leur réussite résidera, selon le Dr. Christian Patrick Kouam, CEO de Garvensburger Akademie, en partie dans leur rapport à la confiance. Recruter des personnes en fonction de leurs compétentes et non par affinité par familiarité, apprend-on. Les promoteurs ont aussi la lourde responsabilité de régler le passage de témoin entre les générations, car il détermine le succès ou l’échec d’une entreprise familiale. 41% des entreprises familiales africaines trouvent leurs successeurs dans la famille contre 54 en Allemagne où l’économie est appuyée sur les entreprises familiales. De même, il y a le management qui, lorsqu’il est bon, permet de prévoir les crises même dans la succession. «Ce n’est pas toutes les petites entreprises qui deviennent grandes, mais toutes les grandes entreprises ont été petites», rappelle le Dr. Christian Patrick Kouam.

La première édition de l’entrepreneuriat germano-camerounais a permis aux participants de rencontrer les représentants d’entreprises allemandes et d’apprendre auprès d’entreprises à succès afin de faire face aux éventuels défis. Tim Braun, manager de Liqui Moly, spécialisée dans les produits de nettoyage des motrices essences a livré les secrets du succès de son entreprise. Les opérateurs économiques ont également appris auprès des entreprises allemandes afin de faire face aux défis de demain. La Première journée était destinée à la fois aux entrepreneurs, co-actionnaires, remplaçants, mais également, aux membres des conseils d’administration d’entreprises familiales.

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