Nouvel assaut contre le goitre
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Une mission médicale belge débutée hier à l’hôpital gynéco-obstétrique et pédiatrique propose une technologie plus pointue.   

Perdre  la  voix,  développer un  cancer.  Ce  sont  là quelques peurs éprouvées par Hortense Fanang au fil des  ans,  elle  dont  le  goitre  a  été diagnostiqué en 2000. Pourtant, ce lundi 26 septembre 2016 à l’hôpital gynéco-obstétrique  et  pédiatrique (Hgoped) de Yassa à Douala, la qua- dragénaire  s’est  dite  rassurée  par les  explications  des  membres  de l’Ong Marchez Nord-Sud (Omns).

En effet, l’organisme créé en Belgique a  lancé  hier  une  mission  médico- chirurgicale avec plusieurs axes d’intervention  :  les  consultations,  les opérations au bloc et les sessions d’échanges professionnels, notamment des séminaires et des présentations cliniques médicales. Et s’il y a bien une chose à retenir de cette mission-pilote, c’est la nouvelle technologie  (du  moins  dans  le contexte  africain)  dont  compte  se servir l’équipe d’Omns pour ses interventions  de  chirurgie  endocrinienne,  comme  la  thyroïdectomie (l’opération du goitre).

Technologie qui, avec un matériel médical spécifique, consiste en un mode de coagulation plus rapide et vise à lutter contre les complications pendant et après l’intervention, comme les saignements abondants, les hémorragies, etc. Et le Dr Christian Ngongang, président  d’Omns,  n’a  pas  manqué de  souligner  les  autres  avantages de cette technique : « Il y a possibilité de diminuer le séjour hospitalier, les risques d’infection, les douleurs ».

Le praticien, spécialiste en chirurgie viscérale, a tenu à rappeler l’objectif poursuivi par l’organisme vieux de dix ans : venir en appui aux structures hospitalières publiques ou privées  de transmettre cette technologie et permettre un transfert de technologies à la fois du Nord vers le Sud mais également du Sud vers le Nord. A ses confrères exerçant au pays, il a précisé : « Nous ne venons pas vous apprendre à opérer. On vous apporte juste cette technologie qu’on a envie de mettre au service de la population. »

En parlant de population, parmi les patients présents à la session d’information,  il  y  avait  aussi  Gladys Choupo,  diagnostiquée  en  2003. Comme Hortense Fanang, elle parle de la peur de se faire opérer. Mais elle  évoque  également  le  manque d’argent, elle qui tend l’oreille pour toute campagne de ce genre à Douala.

Vendeuse  de  nourriture  dans  une école primaire à Logbessou, mère de cinq enfants, un époux au chômage depuis sept ans, elle garde l’espoir de se faire retirer son goitre grâce à cette  mission  humanitaire.  Mission qui s’achève vendredi 30 et qui tournera, en plus des échanges professionnels  théoriques,  entre  deux  à trois interventions chirurgicales par jour.

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