Dschang : La peine de mort pour B. Ashounganya
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Le bourreau des deux étudiantes retrouvées avec les viscères hors du ventre il y a trois ans est condamné à la peine capitale.

La chambre criminelle du Tribunal de grande instance de la Menoua a reconnu l’accusé Blaissius Ashounganya coupable d’assassinat de deux étudiantes. Il l’a condamné à la peine de mort, avec fusillade sur la place publique. Cet homme controversé écope ainsi de sa deuxième peine de condamnation à la peine capitale, car il était impliqué dans un autre crime rituel avec trafic d’organes humain.

Le 15 septembre 2013, les corps des étudiantes en marketing Armelle Nken Makeuben et Marie Pascaline Lendoum, de la Faculté des sciences économiques à l’Université de Dschang, avaient été retrouvés dans une chambre, aux côtés de Blaisius Ashounganya, mi-conscient. Déjà marié à trois femmes et père d’une quinzaine d’enfants, Ashounganya entretenait des relations adultérines avec Armelle Nken Makeuben, qu’il avait logée à la « résidence de la paix », une mini-cité où celle-ci habitait avec sa copine Marie Pascaline Lendoum.

Autour de 11 heures  ce jour, Ashounganya a rejoint les deux jeunes filles dans leur chambre. Dès qu’il entre, il ferme la porte. Lorsque la police cassera la porte, elle retrouve les deux filles mortes. A l’audience, Ashounganya a reconnu avoir assassiné Marie Pascaline Lendoum mais pas sa copine, Armelle Nken Makeuben. Des étudiants ont rapporté avoir entendu des cris stridents : « serpent, serpent... ».

Le corps d’Armelle présentait des blessures au ventre et les intestins ressortaient. Il y avait de nombreuses blessures aux pieds, à la main, sur les côtés du ventre. Marie Pascaline présentait des blessures au ventre, sur les cuisses, à la tête et aux mains. Ashounganya avait une graisse ressortie au niveau du nombril. Seulement, il n’y avait pas du sang dans cette chambre, malgré les nombreuses blessures qui devaient créer une grande saignée.

Dans un communiqué, la Ligue nationale des droits de l’homme de l’avocat Joseph Lavoisier Tsapy qui a assisté les familles des victimes, « se félicite de ce jugement qui non seulement honore la mémoire des victimes dont le droit à la vie a été si brutalement interrompu par un sorcier sans foi, ni loi ; mais traduit la grande force de caractère du Président du Tribunal de Grande Instance de Dschang qui, sans pression, sans faiblesse, a dit le droit, et l’encourage a continuer à faire honneur à la justice et a redonner le sourire aux victimes des crimes barbares ».

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