SODECOTON : Le nouveau directeur général attendu au pied du cotonnier
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Mohamadou Bayero Bounou a officiellement pris fonction le 27 juin 2016.

Parmi la grande foule venue prendre part à la passation de service entre le directeur général sortant de la Sodecoton, Abdou Namba et son successeur, Mohamadou Bayero Bounou, figuraient en bonne place les planteurs de coton des trois régions septentrionales. Après sa nomination le 20 juin 2016, au cours d’un conseil d’administration extraordinaire tenu à Yaoundé, Jean Edi’i Abate, gouverneur de la région du Nord et par ailleurs, président du conseil d’administration de la Sodecoton, a présenté officiellement le nouveau directeur général à la grande famille de la Sodecoton.

Mohamadou Bayero signait ainsi son grand retour dans cette entreprise où il avait passé 12 ans comme chef secteur développement rural de 1985 à 1988 et chef de région développement rural de 1989 à 1997. Il partira ensuite faire valoir ses compétences d’agroéconomiste au sein de la Délégation de l’Union européenne au Cameroun, notamment dans l’exécution, le suivi et la supervision des projets du secteur rural financés par cette institution diplomatique.

Mais l’entreprise que Mohamadou Bayero retrouve n’est plus celle qu’il a laissée à son départ. Aussi, le nouveau directeur général doit, entre autres, s’activer à dissiper auprès des planteurs de coton, les craintes nées des balbutiements que la Sodecoton connait en ce moment. «La Sodecoton s’appuie sur plus de 200 000 producteurs de coton. Elle est la seule entreprise qui rachète leur production. C’est donc évident que dès qu’il y a un malaise au sein de cette structure, cela se répercute immédiatement sur les planteurs.

Ce que nous  voulons, c’est simplement que nos productions soient rachetées immédiatement. Au moment où on salue son arrivée, il y a déjà du coton stocké dans les plantations. Les pluies sont de retour et ce n’est pas pour faciliter les choses. Il a le profil de l’emploi et toutes les compétences nécessaires. Nous espérons donc qu’il va d’abord s’occuper en priorité de nos problèmes. Racheter à temps nos produits et surtout, accroître l’assistance et assurer la professionnalisation des planteurs afin que nous améliorons notre productivité», souligne Oumarou Sanda, cultivateur de coton dans la localité de Tcholliré.

«En l’état actuel, la Sodecoton n’a pas beaucoup d’options. Elle est obligée de vivre et d’être en bonne santé. A elle seule, elle constitue le poumon de développement des régions septentrionales. L’arrivée du nouveau directeur général doit pouvoir constituer un nouveau catalyseur pour que l’entreprise retrouve un nouveau souffle. Toute entreprise, dans sa vie, connait des hauts et des bas, c’est normal. Mais pour réussir, le nouveau directeur général doit placer le planteur au centre de ses préoccupations. Quand les planteurs sont satisfaits, il va de soi que l’entreprise se porte très bien», conclut Abdoulaziz cultivateur de coton à Gaschiga.

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