Pérennité - Code pénal : Ces éléments qui ne changent pas
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L’homosexualité, le délit de presse n'ont pas connu une modification ni dans la qualification de l’infraction ni dans sa sanction.

Le Cameroun a donc décidé de relire son code pénal pour s'arrimer à l’évolution du contexte dans lequel il est appliqué. L'on se félicite déjà de cette évolution qui tient compte désormais de la réalité camerounaise. Mais le législateur a souhaité garder intact certaines notions qui font débat dans l’opinion nationale et internationale.

C'est le cas du délit de presse. Depuis une dizaine d’années, des voix se lèvent pour exiger sa dépénalisation. Le débat fait son chemin au Cameroun. Les tenants de la dépénalisation convoquent des d’arguments tel que la spécificité du métier de journaliste. Pour eux, dans un État moderne, on ne peut pas emprisonner un journaliste du fait de ses écrits ou de ses dires. À la peine privative de liberté, ils proposent des amendes. À l'inverse, il y a d'autres voix qui défendent le contraire. Il se recrutent, y compris dans le rang de journalistes. Ils soutiennent que le journaliste reste un citoyen comme tous les autres.

Lorsqu’il commet un délit, il doit répondre devant les tribunaux. Pour eux, peu importe le moyen par lequel il fait le délit : écrit, dire etc.C’est donc dans ce contexte que le gouvernement dépose au parlement le projet de loi visant à modifier le code pénal. S'il est adopté en l’état par les parlementaires- ce qui est fort probable-eh bien le délit de presse sera toujours sanctionné non-seulement par une amende, mais le juge a la possibilité de jeter un journaliste en prison. Dans tous les cas, l’article 305 sur la diffamation insiste à dire qu’ « est puni d'un emprisonnement de six jours à six mois et d'une amende de 5.000 à 2 millions de francs ou de l'une de ces deux peines seulement celui qui, par l'un des moyens prévus à l'article 152, porte atteinte à l'honneur ou à la considération d'une personne en lui imputant directement ou non des faits dont il ne peut rapporter la preuve ».

De même l’outrage eu président de la République, aux corps constitués reste sévèrement puni. Et dans ce chapitre même si le journaliste détient les preuves. Dans le présent code, l’article 347 bis portant sur l’homosexualité n’a pas été touché non plus. « Est puni d'un emprisonnement de six mois à cinq ans et d'une amende de 20.000 à 200.000 francs toute personne qui a des rapports sexuels avec une personne de son sexe », lit-on dans le projet de loi.

Ce statuquo n’étonne pas quand on sait la sensibilité de la question au Cameroun. Dans le milieu religieux, aucune concession n’est possible. Toutes les religions sans distinction rejettent avec vigueur l’homosexualité. Le milieu traditionnel a du mal à concevoir cette possibilité non plus. Or, malgré ce rejet, le phénomène existe et prend de l'ampleur en milieu jeune notamment. Les chancelleries occidentales mettent la pression sur le Cameroun afin de pénaliser ce délit. Le gouvernement vient de démontrer son refus. L’homosexualité est quelque chose d’abdominale disait Issa Tchiroma, le porte-parole de ce gouvernement.

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