Sûreté nationale : Quelle police pour le Cameroun ?
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Sûreté nationale : Quelle police pour le Cameroun ? :: CAMEROON

Les admis au dernier recrutement commencé leur formation cette semaine, alors que des plaintes continuent de se faire entendre.

La cour principale de l’Ecole nationale supérieure de police (Ensp) grouille de monde cette matinée du 23 mai 2016. Ce lundi est un jour de rentrée pour les candidats définitivement admis au concours spécial 2014 pour le recrutement à la Sûreté nationale. Il s’agit en effet des policiers déjà en fonction et admis à un grade supérieur dans le cadre de ce concours. Les différents dortoirs ainsi que les salles de classes sont en train d’être  nettoyés.

Quelques techniciens présents dans la salle multimédia s’attèlent à la mise à jour de toutes les machines installées. C’est un sentiment de joie qui anime plusieurs candidats déjà présents à l’Ensp, tandis que chez d’autres, c’est le moment des retrouvailles entre ces fonctionnaires de la police identifiables au premier regard par leur trousseau d’internat qu’ils transportent.

Ce trousseau exigible avant l’admission de tout candidat dans le dortoir est constitué d’une couverture, deux draps, une paire de tennis, une lime, une machette, pour les hommes et une houe pour les femmes, un sceau de 15 litres, un oreiller. On retrouve également deux taies d’oreillers, un balai chasse- mouches, une raclette, un plat, une cuillère et une fourchette, du savon de toilette et de ménage ainsi que deux rouleaux de papiers hygiénique. Ce paquetage a été arrêté dans un communiqué signé par Martin Mbarga Nguele, le délégué général à la Sûreté nationale.

Ils sont en majorité des inspecteurs de police de 2ème grade qui passent au grade d’officier de police et d’officiers qui passent au grade de commissaire de police. L’accueil des candidats a débuté à 8h. Une partie de la tribune officielle de cette école a été construite aménagée pour recevoir les candidats. Les responsables installés sur trois tables bancs, rappellent quelques candidats retardataires à l’ordre : « Vous êtes attendu depuis 8h. Il n’est pas normal que vous arriviez trois heures après. Courez s’il vous plaît », déclare un responsable.

Certains sont arrivés avant 8h, c’est le cas de Francis Nke, qui accède au grade d’officier de police de premier grade après avoir été pendant quatre ans inspecteur de police de deuxième grade. Après la présentation des pièces d’identité, chaque candidat remplit une fiche.

Les « bleus » se préparent

La plus grande curiosité observée ce 23 mai dans les locaux de l’école de police vient des candidats admis au concours direct. Il s’agit des jeunes gens qui viennent d’être retenus pour la première fois dans les rangs de la police camerounaise. A notre passage lundi, plusieurs étaient concentrés sur les préparatifs de leur paquetage. Venus des dix régions du pays, ces jeunes gens se disent prêts à servir leur pays.

Nombreux sont allés récupérer leurs diplômes qui avaient été exigés pour des besoins d’authentification. C’est dans la salle située à côté des bureaux du surveillant général de l’école de police que ces jeunes récupéraient leurs diplômes. Jean Zoumba âgé de 27 ans, est parmi ces candidats recrutés lors du concours direct au grade d’officier de police.

Quelques heures avant le début des cours, il exprimait ainsi ses sentiments : « Je suis très fier d’être retenu comme futur policier. Je compte servir ce corps de métier avec foi et dévotion. Avant ce concours de police  j’avais d’abord postulé en 2014 au concours d’entrée à l’Ecole normale supérieure, mais les résultats n’étaient pas bons ».

Le jeune élève-officier de police dit être prêt à suivre les conseils prodigués par ses encadreurs le long de sa formation.

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