Des casses au marché Mvog-Mbi
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Mercredi, les agents de la Communauté urbaine ont démoli les commerces et les habitations situés aux abords de la route.

Mercredi noir pour les riverains de Mvog-Mbi, Yaoundé. Mercredi, l’habituelle ambiance commerciale a été remplacée par les cris et les pleurs des populations et des commerçants. C’est que dans le cadre de l’assainissement urbain, institué par le délégué du gouvernement auprès de la Communauté urbaine, ses agents, encadrés d’éléments de la police et de ceux de la gendarmerie ont procédé à la destruction systématique de tous les comptoirs, habitations et autres rajouts en planches situés aux abords de la route jusqu’au lieu dit Cami Toyota et de la route secondaire de Mvog-Atangana Mballa.

Ceci, sous le regard impuissant des commerçants et autres badauds. Le lieu était alors semblable à un vaste champ de bataille, on y retrouvait des débris de parpaings, des bouts de fers à béton et même des légumes et vêtements enfouis sous les décombres.

« C’est notre village, nous sommes nés ici, nos enfants aussi. Nous avons tous nos souvenirs ici, ça nous fait mal de voir tout en train d’être balayé d’un seul coup. Nous vivons désormais chez mes beaux-parents en attendant qu’on nous dédommage », se plaint Marylise Mballa, résidente.

En décembre dernier, les agents de la CUY sont venus nous donner comme consignes de quitter le lieu. Ils avaient alors  donné un délai de 20 jours pour déloger. Ma famille et moi l’avons fait, rappelle Arnold N. Mais ce n’est pas le cas pour tous alors que nous quittions les lieux. Une famille résidant au lieu dit Mvog-Atangana Mballa, au niveau du sens interdit, s’attèle encore à enlever le portail et quelques lampadaires surplombant la clôture de leur domicile.

« Jusqu’à la dernière minute, nous avons cru que les agents de la CUY ne reviendraient plus, mais nous sommes surpris de les voir aujourd’hui. Nous allons sauver ce qui peut encore l’être », espère le chef de famille. Comme lui, plusieurs familles ont dû détruire précipitamment une partie de leurs constructions pour éviter la furie destructrice des engins de la CUY.

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