Gabegie : Que peut-on faire avec 560 millions de Fcfa ?
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Le Minsep veut acheter 16 véhicules à 567,076 millions Fcfa pour suivre les travaux de construction des infrastructures sportives des Can 2016 et 2019. Ce montant peut financer 249 microprojets, sauver 3500 femmes enceintes.

Qu’on s’entende. L’organisation des évènements sportifs comme la Coupe d’Afrique des Nations reste des moments inédits parce que les caméras du monde sont braquées sur le pays. Il ne faut donc lésiner sur aucun moyen pour servir à l’Afrique et au monde le visage d’un Cameroun avenant et ambitieux, capable d’offrir un évènement sans coquilles.

Surtout que la Can, au-delà de sa dimension sportive, est une belle occasion de se vendre. Et pour ne pas essuyer les critiques, il faut penser à tout. Aux infrastructures sportives, routières, hôtelières, hospitalières et au réseau de communication etc.

Il y va de l’image de notre pays. Mais ces exigences, en réalité des engagements, ne doivent aucunement occulter le sens de la priorité. Mieux, le bon sens. Les seize véhicules commandés par le ministre des Sports et de l’Education physique s’inscrivent dans la logique de l’exagération.

Ces engins sont destinés, a-t-il écrit, au suivi des chantiers de ces deux Can. Le hic vient du fait que, ceux qui suivent ces chantiers sont des fonctionnaires de son ministère. Un ministère qui ne vient pas d’être créé. C’est dire qu’il a des véhicules qu’il peut mettre à la disposition de ces fonctionnaires si jamais, ils ne disposent pas de voiture de service.

Sauf à croire que Bidoung Mkpatt voudrait nous faire savoir que lorsque son collaborateur qui va surveiller les travaux au stade Omnisports de Yaoundé doit garer sa voiture de service, prendre la voiture de « surveillance » pour aller à Ngousso , puis revenir la garer au ministère.

Cet argent destiné à l’achat de ces véhicules, dont on ne sait pas à quoi ils seront utilisés après les Can, pouvait être utilisé dans des domaines plus sérieux, et qui pourrait impacter la vie des Camerounais.

Oui, le Cameroun est un pays pauvre très endetté qui ne parvient pas encore à étancher la soif de ses fils et filles. Un pays où une partie de la population titube dans le noir, faute d’électricité. Un pays où plus de 40 000 personnes meurent chaque année de paludisme.

Son argent issu des impôts, donc de l’effort collectif, n’est pas à jeter par la fenêtre. Savez-vous qu’avec ce montant, on peut sauver plus de 3500 femmes enceintes. Le Jour dans le présent dossier retient de manière subjective quelques domaines où cet argent peut être utile à tous.

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