Concours d’entrée à la police : Comme une tradition de tripatouillages
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Le processus d’admission dans le corps de la sûreté nationale ces dernières années peine à s’arrimer aux normes d’objectivité.

Comme une tradition, c’est un concours à péripéties multiples mais toujours caractérisé par divers tripatouillages. L’admission dans le corps de la Sûreté nationale a tendance à échapper à tous les critères d’objectivité. En 2009, les candidats au concours d’entrée à la police aux grades de commissaires de police, officiers de police, inspecteurs de police et gardiens de la paix ont passé les épreuves écrites février et avril. Sept mois après, les résultats n’étaient pas toujours rendus publics.

Le concours avait pourtant ouvert début décembre 2008. Alors délégué général à la sûreté nationale, Edgar Alain Mebe Ngo’o, à l’ouverture du concours rassurait pourtant les postulants quant à la célérité dans la conduite des opérations et la publication des résultats.

L’ex Dgsn mettait en garde les adeptes des "réseaux" tout en assurant que la transparence sera de mise à toutes les étapes du processus. L’arrêté portant ouverture du concours fixait le chiffre des policiers à recruter à 1690 élèves répartis ainsi qu’il suit : pour le concours direct, 40 élèves commissaires de police, 100 élèves officiers de police, 300 élèves inspecteurs de police et 1200 élèves gardiens de la paix.

Pour les concours spéciaux, cinq élèves commissaires de police, 15 élèves officiers de police, et 30 élèves inspecteurs de police. Mais en juillet 2009, Edgar Alain Mebe Ngo’o cède son fauteuil à Emmanuel Edou au poste de délégué général à Sûreté nationale. Un changement dont la conséquence sera un retard additionnel dans la publication des résultats du concours.

En 2002 déjà, le concours d’entrée à la police organisé par Pierre Minlo Medjo alors délégué général à la sûreté nationale battait quasiment les records d’irrégularités. La presse camerounaise indexera  divers tripatouillages. Au rang des plus décriés, des candidats admis sans avoir été admissibles.

De manière rocambolesque et défiant toutes les règles de bon sens, les candidats admis étaient en effet largement plus nombreux que les candidats admissibles.

Parmi les autres irrégularités relevées, des noms de candidats expressément mal écrits, des fausses dates de naissance, l’ordre des noms non respectés. Au bout, la police camerounaise verra entrer en son sein une cohorte de fonctionnaires ripoux. Ce sera là, la démultiplication des policiers de moralité douteuse dans nos commissariats.

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