Un délestage d’Eneo tue un étudiant
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Mahamat Bahar, étudiant en master en génie électrique à l’université de Ngaoundéré, a été retrouvé mort dans sa chambre. Le drame est survenu dans la nuit du 27 mars à la mini-cité Papyrus, non loin de la guérite du campus à Dang.

En effet, vers 20 h ce jour dramatique, la victime, tout comme les autres étudiants de Ngaoundéré, aurait eu recours à d’autres moyens pour éclairer sa chambre, à la suite d’une habituelle coupure intempestive du courant électrique dans la ville.

A Ngaoundéré de fait, l’usage des lampes tempêtes et des bougies est devenu inévitable, surtout pour les étudiants. Selon les proches de la victime, l’incendie qui a coûté la vie à Mahamat Bahar tire son origine d’un contact entre le gaz domestique et la bougie. «Tous dans la cité, nous avons utilisé des bougies parce qu’il n’y avait pas du courant.

Et la nuit, il s’est réveillé. Il a peutêtre voulu allumer sa bougie, c’est ainsi que nous avons entendu une explosion», relate un voisin de la victime. Une autre version pointe du doigt la société de distribution d’électricité pour avoir coupé le courant.

«C’est Eneo qui est à l’origine de ce drame», tonne Halirou Yimga, autre voisin de la victime. Mais ce dont on est sûr, c’est qu’il s’agit d’une fuite de gaz domestique ayant occasionnée une violente explosion. Selon une autre source bien renseignée, l’étudiant aurait oublié de fermer la bouteille à gaz après avoir fait la cuisine.

Dans le sommeil qui l’avait emporté, il sera plus tard étouffé par l’inhalation dudit gaz. En voulant vraisemblablement voir ce qui se passait, le jeune homme aurait allumé une bougie à l’aide d’un briquet. Ce qui aurait produit une explosion retentissante.

PLAINTE

Les voisins alertés par ce bruit, vont devoir défoncer la porte cherchant à le sauver, en vain. Ils le retrouveront sans vie dans sa douche avec un oreiller posé sur l’une de ses oreilles. Les éléments des forces de police de 4e arrondissement de Ngaoundéré, qui étaient en patrouille sont intervenus autour de 21 h. Après le constat, ils vont conduire la dépouille à la morgue de l’hôpital régional de Ngaoundéré.

L’administration de l’Institut universitaire de Technologie (Iut) saisie de la situation a décrété une journée de deuil dans cette école de formation le lendemain, c’est-à-dire le 28 mars 2016.

Âgé seulement de 21 ans, le jeune Mahamat Bahar laisse ainsi ses camarades de l’Iut dans la consternation. Et unanimement, ils accusent la société de distribution du courant électrique qui, selon eux, est à l’origine de nombreux risques et accidents dans l’environnement estudiantin. D’ailleurs, de nombreux étudiants menacent de porter plainte.

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