Au service du lobby de la banane
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Ils sont nombreux, autorités administratives, judiciaires et sécuritaires, ministres et députés à avoir aidé (directement ou indirectement et pour la plupart illégalement) le lobby de la banane à se renforcer au Cameroun. Ce soutien leur aurait été bien été rendu. Voici quelques‐unes des figures de proue.

PAUL BIYA
Dans son livre «Au Cameroun de Paul Biya», paru en 2011 aux éditions Kartala, la journaliste française Fanny Pigeaud soupçonne Paul Biya de détenir des parts dans la PHP. Dans l’un de ses articles sur le site internet de Libération, la même journaliste indique que le directeur général de PHP dément. Mais elle ajoute que «des employés de PHP sont en tout cas souvent envoyés en mission dans les plantations d’ananas de Biya, inaugurées en 2000 en présence du président des Compagnies fruitières, Robert Fabre.»

«C’est d’ailleurs via PHP que Paul Biya exporte ses ananas» souffle une source. Le 10 mai 2012, le président de la Commission nationale des droits de l’Homme et de liberté l’a saisi en sa qualité de président du Conseil supérieur de la magistrature sur les violations de droits de Paul Eric Kingue… Il reste pour l’instant de marbre.

LUC MAGLOIREMBARGA ATANGANA
Selon son CV, de 1982 à 2004 (année de sa nomination comme ministre du Commerce), il a travaillé essentiellement dans le secteur de la banane. Selon l’émission Cash investigation diffusée sur France 2, Mbarga Atangana, à un moment, était à la fois ministre du Commerce et président du conseil d’administration de PHP.

Il fait partie des ministres qui ont fait pression pour le paraphe et la signature respectivement en 2007 et 2009 de l’Accord de partenariat économique bilatéral avec l’UE. Son principal argument: la protection de la filière banane. Aujourd’hui, c’est l’honorable Owona Nkono qui assure la présidence du conseil d’administration de PHP. Un homme présenté par Libération comme le beau‐frère du ministre du Commerce.

MARAFA HAMIDOU YAYA
L’ancien ministre de l’Administration territoriale et de la Décentralisation est présenté par Transparency comme l’un des hommes sur lesquelles PHP, SPM et Caplain se seraient appuyés pour mettre hors d’état de nuire Paul Eric Kingué. Son tort, avoir osé dénoncer les exonérations fiscales indues dont bénéficiaient ces entreprises.

C’est lui qui l’a suspendu le 28 février 2008 de ses fonctions de maire pour une période de trois mois «au mépris des dispositions légales qui soumettent la suspension et la cessation de fonction de maire à la fourniture de d’explications écrites en cas de faute lourde» écrit Transparency dans son rapport. Dans une tribune libre publiée début juin 2012, Paul Eric Kingué accuse Marafa d’avoir reçu en retour de ces multinationales, 500.000.000 francs CFA. Il n’a jamais démenti.

ROBERT NKILI
En 2010, le gouvernement camerounais a décerné, le prix Award du meilleur manager social à PHP. Un prix qui honore une entreprise qui, pendant plusieurs années, aura excellé dans le management social. Avec à la clé, une visite de Robert Nkili, ministre du Travail et de la Sécurité sociale de l’époque.

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