Âgée de 31 ans, elle est mère de trois enfants.

Si Monique  Alvine Monique Koumateke, 31 ans, était encore en vie le 14 mars 2016, elle se serait sans doute rendue comme tous les lundis, à la séance de répétitions avec ses «frères » de la chorale Makin Ma Nkam de la paroisse Union des églises baptistes du Cameroun (Uebc) situé au lieu-dit Camp Yabassi à Douala. Une fréquentation qui était peut-être pour quelque chose dans ses traits de gentillesse et de respect qu’on lui connaît. Fille ainée d’une famille de quatre enfants, (un garçon et trois filles), Alvine comme on aimait l’appeler exerçait comme commerçante.

« Ce qu’elle voit elle vend. Elle a eu à vendre de la nourriture, des vêtements, des chaussures…», indique une amie, qui précise qu’elle était soit à un lieu fixe, soit ambulante. « Alvine était une fille bien. Elle s’entendait avec tout le monde. Nous avons grandi ensemble. On a souvent eu quelques petits problèmes, mais toujours on arrivait à s’entendre », témoigne Félicité Jongwane, une amie d’enfance. Alvine Monique Koumateke a passé ses études au Cetic de Yabassi, où elle se spécialise dans la filière Industrie d’habillement (Ih).

Elle arrête le collège en 4ème année. La jeune dame quitte Yabassi et pose ses valises à Douala. Sa dernière destination, une maison au quartier PK14, chez son concubin, apprend- on. Célibataire, Alvine avait mis au monde trois filles âgées entre 2 et 11 ans : Denise, Rameline et Venuse qui restent orphelines. Mais difficile de dire qui était réellement le concubin de la défunte. Deux personnes se présentent sous cette casquette. D’abord un certain Gaston Gourmelong que le collectif des avocats constitué reconnait comme le copain de Monique.

« Nous avons découvert  en même temps que vous, qu’un père a été fabriqué. Il a même été interrogé à la télévision. Vous m’offrez l’occasion de vous dire qu’il faut faire très attention à la manipulation dans cette affaire… Gaston est entendu dans le cadre de cette affaire comme le conjoint », a prévenu Me Guy Olivier Moteng. L’avocat fait ainsi allusion à un certain Mbah Hitler, qui a affirmé au Jour être le papa des jumeaux décédés. Une version soutenue par des proches de la famille. Le jeune homme de 37 ans indique qu’il a rencontré Alvine Monique Koumateke à Yabassi, alors qu’il y travaillait pour la cité chinoise.

« Nous  sommes ensemble depuis deux ans au quartier Pk 14 », affirme t-il. Il fait savoir en outre qu’il avait déjà constitué le trousseau à hauteur de 200 000 F. Cfa et avait pour projet d’épouser Monique qu’il « aimait beaucoup parce qu’elle a les qualités d’une femme qu’il faut aimer ». Elle rappelle que Monique suivait régulièrement ses visites prénatales dans un centre de santé au quartier PK13. La dernière visite, selon Mbah Hitler, remonte au 11 mars 2016, la veille du décès.