Cameroun: Qui est le signataire des comptes de la Fécafoot ?
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Le Tpi de Yaoundé – Centre administratif, saisit en référé par Tombi à Roko devra y donner une suite ; la procédure débutée le 5 janvier a été renvoyée à vendredi prochain. Il était 14h45 hier lorsque toutes les parties de cette affaire opposant la Fédération camerounaise de football (Fécafoot) aux banques Uba (Union Bank of Africa), Ecobank ont été appelées devant Bahouini, la présidente du Tribunal de première instance (Tpi) de Yaoundé – Centre administratif dans son cabinet. 

Les parties étaient représentées par leurs avocats. Me Memong Philippe conduisait le collège d’avocats défendant la cause de la Fécafoot; Me Licken Junior représentait Uba, Me Woupala et Me Zomissi défendaient les intérêts d’Ecobank ; Me Wamba Makollo Georges, conseil d’Abdouraman, Joseph Antoine Bell et Loga, le trio ayant bénéficié et notifié les banques de la sentence du 12 novembre dernier annulant tout le processus électoral ayant porté Tombi à Roko à la tête de la Fécafoot, s’est joint aux avocats des deux banques. 

Le ministère des Sports était représenté par Me Nkoa Elie Magloire. « Affaire renvoyée au 15 janvier 2016 », a déclaré la présidente du Tpi, après un bref échange de documents entre les avocats. Cette audience a duré moins de six minutes.

En réalité les débats avaient déjà eu lieu la veille dans le même cadre où les avocats des banques et Me Wamba ont démontré que la requête de Tombi à Roko, représentant la Fécafoot, était irrecevable. Selon
eux, le mandat détenu par les avocats de la Fécafoot « n’est pas valable », car provenant d’une « personne qui n’a aussi aucun mandat valable de par la sentence du 12 novembre 2015 ». 

Sur la demande de déblocage des comptes, les avocats des banques ont indiqué qu’ils ne les ont jamais bloqués. « C’est la signature de Tombi à Roko, sur la base de la sentence du 12 novembre dernier qui fait problème », a indiqué un des avocats. Hamadou Abdoulaye, assigné à comparaître pour la Fécafoot, en tant que « président d’Etoile Filante de Garoua », était aussi présent.

En cette qualité, il a produit au juge sa licence de dirigeant de ce club délivrée par la Fécafoot. Hamadou Abdoulaye a alors déclaré n’avoir jamais demandé aux banques de bloquer les comptes de la Fécafoot. Créant ainsi la confusion. Or, cette question a été réglée par la Chambre de conciliation et d’arbitrage (Cca) du Comité national olympique dans sa décision du 30 octobre 2014 et confirmée par le Tribunal arbitral du sport (Tas) le 19 février 2015, suite à la requête en appel de la Fécafoot. 

Abdouraman Hamadou a pourtant été toujours reconnu par Me Memong Philippe comme président d’Etoile Filante de Garoua. En droit, le principe d’Estoppel veut qu’un avocat ne dise une chose d’une part et revienne dire le contraire d’autre part. « Les comptes de la Fécafoot n’ont pas été bloqués »

L’affaire en référé est en train de prendre d’autres proportions.

Selon une source proche de ce dossier, dès lors que l’Etat est partie prenante dans cette affaire, le juge a l’obligation de saisir le procureur de la République après toutes les audiences. Celui-ci transmet le dossier au procureur Général près la Cour d’Appel du Centre après y avoir fait ses observations. Le procureur Général devra le transmettre au ministre de la Justice, qui est leur tutelle.

Après les observations de celui ci, le dossier retourne par les mêmes voies pour retrouver le juge du Tpi, qui peut rendre son verdict, en tenant compte des toutes les observations faites par sa hiérarchie. 

Selon les banques, « les comptes de la Fécafoot n’ont pas été bloqués ». La seule signature valable à ce jour est, selon elles, celle d’Iya Mohammed, le président de l’exécutif de 2009. Iya Mohammed étant privé de liberté, c’est la signature de John Begheni Ndeh qui peut être valable.

C’est la raison pour laquelle, l’ancien 1er vice-président de la Fécafoot, a été cité et devra comparaître à l’audience de vendredi prochain. Il a d’ailleurs proclamé plusieurs fois dans des interviews et communiqués de presse : « En tant que 1er vice-président sortant, je me sens concerné au premier plan, dans la mesure où selon les Statuts et les textes de la Fécafoot, il me revient la lourde charge d'assurer l'intérim en l'absence de M. Iya Mohammed. Contrairement à ce qui se dit, la situation actuelle de la Fécafoot constitue aujourd'hui ma principale préoccupation », disait-il dans une interview parue dans nos colonnes le 18 novembre 2015.

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