Le réseau des faux comptes Facebook démantelé
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Suite à de nombreuses plaintes, la division régionale de la Police judiciaire du Centre a neutralisé une partie de l’organisation criminelle à Yaoundé.

Des photocopies de conversations sur les pages Facebook avec une photo du ministre Emmanuel Nganou Djoumessi en profil. Des bordereaux d’envoi d’argent. Ce sont là entre autres preuves fournies par des victimes d’arnaques des créateurs de faux profils des ministres de la République et autres directeurs généraux de société sur ce réseau social. Sur les différents profils sont également visitées d’autres photos de  ministres à l’instar  d’Alamine Ousmane Mey et d’Edgard Alain Mebe Ngo’o.

Des mobiles qui ont permis à la Division régionale de la Police judiciaire du Centre de remonter la filière et de mettre la main sur les présumés usurpateurs d’identité, il y a quelques jours à Yaoundé. « Nous avons interpellé trois arnaqueurs dont une femme. Les deux autres courent encore. Mais, ils seront attrapés dans les très prochains jours. Ces personnes qui extorquent de l’argent aux citoyens à qui ils font miroiter de belles promesses », confie le commissaire de police principal, Aimé Raymond Evina, chef de la division régionale de la Police judiciaire du Centre.

A la tête de ce vaste réseau, un certain Vincent assisté du prénommé Parfait, prisonnier à Kondengui et de trois jeunes filles, dont deux résidant à Yaoundé (Sandrine, Juliette (en fuite)) et Cathérine à Douala. « Cette bande a conçu son plan criminel en fonction de ses besoins notamment des demandes de stages, d’emplois, des marchés publics et d’aides pour appâter leurs victimes », indique le chef de la division régionale de la police judiciaire du Centre. De sources policières, c’est à la suite de plusieurs plaintes déposées que le démantèlement de ce gang a été possible. « Nous demandons aux uns et aux autres de toujours porter plainte lorsqu’ils font face à un abus pour qu’une enquête soit ouverte », indique notre interlocuteur. De sources policières, pris de 15 personnes ont été arnaquées. Les montants minimum extorqués sont de 30 000 F pour les demandes de stage. Et ce n’est que dans la ville de Yaoundé.

Leur mode opératoire

Une fois qu’ils ont créé le compte Facebook, ils envoient des demandes d’amitié que la plupart des personnes acceptent. « C’est tout le monde qui veut être l’ami d’une autorité, d’un ministre ou d’un directeur général et c’est pourquoi ça marche », confie un expert en TIC. Lorsque le correspondant accepte la demande d’amitié, la conversation est tout de suite lancée. Dès lors que la confiance s’installe, ils vous donnent l’impression qu’il sont capables de résoudre tous vos problèmes », ajoute le commissaire principal, Aimé Raymond Evina.  Une fois que l’ami mord à l’hameçon, il lui est demandé de prendre attache avec le secrétaire particulier de la supposée personnalité qui se trouve en réalité à la prison centrale de Kondengui via son contact téléphonique. Celui-ci, à son tour, vous demande de l’argent pour des frais de dossier.

Une fois le contrat effectué, on vous communique le numéro d’une jeune dame présentée comme la secrétaire à qui le mandat est adressé. Une fois le dû perçu, les quotes-parts sont reversées à chacun des membres. « C’est pourquoi, nous demandons aux adeptes des réseaux sociaux de ne pas faire confiance à un quelconque profil et de n’accepter que les demandes d’amitié des personnes qu’elles connaissent », conseille-t-il. Actuellement, les présumés malfrats attendent de répondre de leurs actes devant le procureur de la République dans les prochains jours. La traque des autres complices se poursuit.

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