La 3è édition de la Préservation des droits des enfants célébrée à Yaoundé
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La ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille (Minproff) a fustigé les mariages d’enfants et les pratiques culturelles néfastes.« Engagement des acteurs pour mettre fin aux pratiques culturelles néfastes et au mariage d’enfants, un premier pas vers l’équité », est le thème de la 3è édition de la Journée internationale des droits de l’Enfant au Cameroun. Selon la Minproff, Marie Thérèse Abena Ondoa qui présidait la cérémonie, cette Journée qui tire son origine de la résolution 837 (IX) de l’Assemblée générale des Nations unies qui le 14 décembre 1954, recommande à ses membres d’instituer un Jour consacré à la promotion des activités favorisant le bien-être des enfants.

Médecin pédiatre elle-même, le Pr Marie Thérèse Abena Ondoa n’a pas été tendre envers les sociétés qui pratiquent les mariages d’enfants. « Cette pratique socioculturelle néfaste dira-t-elle à propos, prive les victimes d’éducation, et limite le développement de leur plein potentiel ». Visiblement remontée, la ministre de la Promotion de la Femme et de la Famille poursuit que le mariage d’enfant est malheureusement entretenu par certaines communautés. Pratique qui de son point de vue, cause du tort à des milliers de filles, les arrachant brutalement à l’adolescence et les jetant en pâture au rôle d’épouse et de mère. « Rôle d’adulte auquel elles ne sont pas encore préparées », assène enfin la ministre.

Partenaire de cette 3è édition de la Journée internationale camerounaise des droits de l’Enfant, le Fonds des Nations unies pour l’enfance (Unicef), à travers sa représentante locale Félicité Tchinbindat, était de l’évènement. Celle-ci, a rappelé qu’il est du devoir de tout gouvernement ayant ratifié et adhéré aux Conventions de l’Unicef, de défendre et de garantir les droits des enfants. « Depuis 1989, malgré des progrès énormes enregistrés au plan mondial dans la promotion des droits de l’enfant, ceux des millions d’enfants continuent à être violés tous les jours, dont ceux des plus pauvres (Sic) », dira alors Félicité Tchinbindat.

La diplomate onusienne a enfin affirmé que selon le rapport de l’Unicef 2015, les filles issues des familles les plus pauvres, courent quatre fois le risque de se marier avant 18 ans, et que les enfants de cinq ans issus des mêmes familles, sont cinq fois plus exposés à la mort et à la non-scolarisation que leurs congénères des familles riches. Marie Thérèse Abena Ondoa a enfin exhorté les leaders communautaires, religieux, les chefs de famille et les journalistes, à lutter contre les mariages précoces, de même que d’autres pratiques traditionnelles rétrogrades.

© Camer.be : Armel Ebellè

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