Fraude électorale Rdpc-Haut-Nkam Nord à Bandja: L’honorable Hortense Njikeu Kamaké demande l’annulation des opérations électorales
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Son recours est adressé à monsieur le président de la commission départementale de supervision du renouvellement des organes de base du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais(Rdpc) dans les sections du Haut-Nkam.

A la suite des opérations de renouvellement des organes du Rassemblement démocratique du peuple Camerounais(Rdpc) dans la section du Haut-Nkam Nord à Bandja la moutarde est montée dans les rangs des militants proches de l’honorable Hortense Njiké Kamaké, députée suppléante à l’Assemblée nationale. Seule femme tête de liste pour le contrôle du Rdpc, elle conteste la déclaration de M. Kamga Elie comme nouveau président de la section Rdpc Haut-Nord à Bandja en remplacement de Germain Fankam. Ainsi de sources crédibles font savoir qu’elle a introduit le samedi 21 novembre dernier, un recours auprès de la Commission départementale pour solliciter l’annulation dudit scrutin et la disqualification de ses deux concurrents. Il s’agit notamment d’Elie Kamga et de Djimgou Barthélemy, par ailleurs maire de la commune de Bandja. Le Sous-préfet de l’arrondissement de Bandja, le président de la commission communale des opérations de renouvellement des organes de base du Rdpc à Bandja, le président de la Commission régionale desdites opérations et celui de la commission centrale des litiges au niveau du comité central du Rdpc sont saisis.

Pour la requérante, « L’apothéose de ce processus voulu par le Camarade président National Paul BIYA, s’est déroulée dans ladite circonscription ce mercredi 18 Novembre 2015, où il était prévu l’élection des bureaux de la Section, des trois organes conduite par leurs têtes de listes. Je voudrais m’en tenir à ce qui me concerne en ma qualité de candidate tête d’une des trois listes RDPC en compétition que je conduisais. Camarade président, je vous affirme avoir tout vécu à l’occasion, sauf une élection. Les faits suffisamment graves et en total contradiction avec notre esprit militant et citoyen que je vais énumérer, permettront de vous éclaircir sur les mobiles de mon recours qui suit », introduit-t-elle sa dénonciation. Pour l’honorable Kamaké, il était primordial que la liste conduite par non rejet de la liste conduite par le candidat KAMGA Elie, non conforme-selon ces écrits- à la circulaire de monsieur le secrétaire général du comité central soit rejetée. Elie Kamga clame être militant du Rdpc depuis 2008. Et trouve qu’à travers ses activités sous le couvert de l’association Cap Zone rurale Bandja, il est bien de nationalité Camerounaise. Il jouit de ses droits civqiues et politqiues.« D’après nos investigations, le sieur KAMGA Elie ne serait cadre d’aucune sous-section du groupement Bandja, et reconnu comme tel par la section ; les fichiers officiels du Haut-Nkam Nord affichant sept sous sections et non une dizaine annoncée par la communauté Bandja. La liste conduite par le candidat KAMGA ELIE et affichée après le délai légal de dépôt des dossiers présentait quatorze signatures au lieu de seize selon les textes du parti. Un membre de la liste conduite par le candidat KAMGA Elie est également membre du bureau de sous-section RDPC Fotouni Chefferie. Le candidat KAMGA Elie serait plutôt titulaire d’une autre nationalité que Camerounaise. Nos lois ne reconnaissant pas la double nationalité, il devient de facto inéligible à un poste de président de section RDPC », indique-t-elle l’attention des membres de la Commission départementale de supervision. Prévu à 7 heures, c’est finalement à 16 heures que le vote a effectivement démarré. Des sources concordantes, on apprend que des militants proches de Djimgou ont bloqué les opérations dès les premières heures parce que celui-ci ne connaissait pas la couleur du bulletin de sa liste. C’est alors que vers 14 heures 30 minutes, apprend-t-on, le préfet du département du Haut-Nkam, son état-major, et la commission départementale se sont déportés à Bandja ayant convoqué une réunion de crise avec le staff local, ainsi que tous les candidats têtes de listes. A la suite de la séance, raison s’est faite entendre publiquement aux fauteurs de troubles, mais sans succès. Le but de ces imposteurs étant de démobiliser les votants, afin que le vote n’ait pas lieu. C’est après moult tractations que monsieur le préfet a lancé personnellement les opérations de vote vers 16 heures. « Malheureusement dès son départ, le désordre a repris de plus belle et nous voilà dans la salle, dans ce que je qualifierai de "marché central" (excusez le terme car je ne trouve d’autres mots pour illustrer). Les autorités locales, forces de l’ordre, et commission locale se démerdant comme elles peuvent, malgré leurs effectifs insuffisants pour la circonstance. C’est alors qu’à 20 heures, elles ont réussi à faire voter tous les militants. Le matériel électoral rangé et la porte de la salle fermée afin que décompte des urnes soit fait, lorsque, subitement le candidat KAMGA Elie vient annoncer à la commission que les Bandja veulent voter or, tout était arrêté à cette heure là; Les militants de Babouantou, Fondjomekwet, Fondati et Fotouni ayant regagné leurs villages respectifs par bus requis pour leur accompagnement, après une rude journée », décrie madame Kamaké. Bartlemy Djimgou estime que des manœuvres ont été ourdies pour saboter sa liste, notamment la non communication de la couleur de son bulletin afin qu’il ^puisse battre campagne comme les autres candidats.

Vandalisme

« Il est 20 heures 30 minutes quand les actes de vandalisme se posent à l’extérieur de la salle en cassant les réglettes, tambourinant sur les portes et fenêtresmétalliques, produisant des bruits assourdissants dans l’obscurité. La porte est enfin enfoncée, bousculant le sous-préfet, le commandant de compagnie et ses trois gendarmes en charge de la sécurité qui faisaient la résistance. Débordés par la pression, ces autorités ont dû céder et une foule impressionnante des personnes non militantes, sans cartes d’adhésion conformes, encore moins les cartes nationales d’identités et non inscrites au fichier électoral mais voulant à tout prix voter, on fait irruption dans la salle pour voter de gré ou de force, tous conduits par monsieur KAMGA Elie. Lematériel de vote est remis en place, ces centaines d’individus non identifiables se sont mis à voter à plusieurs reprises avec des cartes d’adhésion remplies sur place non signées, non conformes et non enregistrées au sommier politique, des ajoutsde liste sont faits en pleine salle d’opération de vote. La fin de cette seconde phase de bourrage s’est achevé à 23 heures 30 minutes », souligne honorable Hortense Kamaké.

Vote sans carte nationale d’identité et Vote multiple par les mêmes individus

Le vote s’est entièrement deroulé sans présentation de carte nationale d’identité. Conséquence, certains revenaient voter à plusieurs reprises munis d’autres cartes d’adhésion. Nous n’oublions pas de citer des noms fictifs portés sur ces cartes d’adhésions. Aucun système n’a été prévu au départ pour contrecarrer les votants de mauvaise foi. Par exemple empreinte digitale ou signature sur les cartes électorales.C’est alors que, plusieurs d’entre eux identifiés comme partisans de monsieur KAMGA Elie et s’offraient le loisir de revenir voter dans les urnes de la section RDPC, les gendarmes s’évertuant tant bien que mal à les expulser. « Notre bureau de vote à l’allure d’un marché central comme susmentionné a à certains moments céder le pas à la violence, il est même arrivé à monsieur KAMGA Elie de porter la main sur une dame au vu et au su de toutes les têtes de liste.Il mettait mal à l’aise tout le monde.Assis à ma gauche, Il m’a tenu des menaces suivantes dans la salle de vote: « madame, tu te prenais pour qui ? Moi prince Bandja, tu oses essayer de me battre au vote ici chez moi à Bandja où je suis prince à la chefferie ? », S’interroge l’honorable Hortense Kamaké.

Centralisation de vote à Bandja, siège de la section

« Camarade président, nous avons été saisis d’un courrier de la commission communale datant du 11 Novembre 2015, stipulant que les élections du bureau de section se déroulent au siège de la section. Nous avons trouvé que cette disposition favorisait de facto le candidat y résidant (Bandja), et j’ai nommé KAMGA Elie, et donnait également plus d’opportunités aux habitants de Bandja d’exercer leurs droits de vote, désavantageant ainsi ceux des autres quatre groupements ; ceux-ci étant appelés àdébourser au moins 1200 F CFA pour se rendre au vote sans toutefois compter la ration alimentaire car loin de leur domicile ; d’où le désavantage des autres candidats, faisant ainsi parler le pouvoir de l’argent pourtant proscrit par la circulaire du secrétaire général du comité central », se plaint-elle. « Jusqu’à ce jour nous ne connaissons pas le nombre de militant qui étaient appelés à voter. Par conséquent il est fort à parier que les suffrages exprimés étaient supérieurs au nombre d’électeurs inscrits. Merci de faire bonne vérificationdu fichier afin d’évaluer par vous-mêmes les cas de fraude en faveur de monsieur KAMGA Elie, à la suite de la réouverture du bureau de vote.Camarade président, nous avons même identifié un partisan de monsieur KAMGA Elie détenant un lot de cartes d’adhésion vierges qu’il faisait remplir sur place pour faire voter les mineursaprès l’école contre un billet de 1000 F CFA chacun », s’insurge la candidate au poste de président de section Rdpc Haut-Nkam Nord à Bandja. « Camarade président, de tout ce qui précède, je ne continuerai point à retenir toute votre attention sur les multiples faits vécus en cette malheureuse journée du 18 Novembre 2015.

Cependant, sans toutefois redouter la reprise des élections, je solliciteauprès de votre haute autorité la validation de ma liste qui a eu le plus grand score en disqualifiant celle de monsieur KAMGA Elie, remplissant aucunement les conditions d’éligibilité, encore moins celles liées à la constitution de sa liste électorale », souligne-elle pour conclure ses récriminations.

© Camer.be : Guy Modeste DZUDIE

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