Désespoir : Quand l’amour ne vous est pas rendu
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Le monde vit et les humains affrontent des problèmes au quotidien parfois cruciaux et inhumains. Cette histoire raconte la vie du jeune Noubissi Maurice, âgé de 31 ans, vivant à Baham. Aujourd’hui, il ne sait plus à quel saint se vouer.

une histoire pareille vous a certainement déjà été racontée.  Mais laisser-moi vous raconter celle-ci. Il s’agit du nommé Noubissi Maurice, moto-taximen dans la ville de Baham, dans l’ouest du Cameroun. Ce métier, il l’exerce depuis des nombreuses années et cela lui a permis de faire de nombreuses tâches dans sa vie. Avec une âme de responsable, il va se dire : un homme ne doit pas rester sans une aide, c'est-à-dire une femme ! Décision qu’il prend à 19 ans.

Il se lie d’amour avec la nommée Djuidje Djoko Emilienne qui réside dans la même ville. Il l’entreprend de la mettre définitivement chez lui étant donné que dans la majeur partie de la province de l’ouest, les dotes sont symboliques. Notre fameux moto-taximen va à la rencontre des parents de la fille qui, sans aucun problème, vont remettre leur fille au jeune homme.

Pendant 12 ans, ce sera l’amour parfait qui va se concrétiser par la naissance de deux enfants. Durant l’idylle, la jeune fille ne va pas arrêter ses études au point où quand une opportunité va se présenter, elle ira faire le concours de l’Ecole nationale des instituteurs de l’enseignement général (Enieg), tout ceci aux frais de son fiancé. Le concours obtenu, elle devra quitter tous les jours de classe, Baham pour Bafoussam. Ce qui revient en tout à 1500 Fcfa de frais à débourser tous les jours sans compter les photocopies à faire, les livres ou fascicules à payer, bref toutes les contraintes d’une école de formations au Cameroun. Très souvent, ces contraintes sont ramenées au domicile et entrave la relation de ce couple, mais en homme responsable, ce dernier a su tenir bon. Tout en envoyant sa fiancée à l’école, il a survenu aux besoins de ses enfants, sans l’aide de personne.

Le revers

Apres les études, dame Emilienne a passé un moment sans emploi. Mais elle n’était pas non plus à la maison en attendant son affectation. Elle enseignait à Baham et recevait une modeste somme de 20.000 francs Cfa à la fin du mois. De cet argent, son compagnon ne  voyait aucune trace. Il y a deux ans qu’elle a été officiellement envoyé à Touboro. Un an avant, elle y est allée sans ses enfants après quelque mois de salaire. De retour en ville, elle est allée au commissariat spécial de Baham pour porter plainte contre son fiancé. Motif : perte de temps.

Après quoi, une restriction a été une donnée à ce dernier : ne pas approcher Emilienne de 100m. Cette décision a fini par attrister le pauvre garçon qui s’est rendu dans sa famille pour prendre conseil. Plusieurs mois plus tard, les parents du garçon ont dû renoncer à toute contrattaque et aujourd’hui monsieur Noubissi vit une aventure renouvelée avec ses enfants et peut mettre de l’argent de côté pour leur avenir.

© Le Courrier : Danielle Soppo

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