Affaire des 800 millions de Promote 2014 : Comment Mbarga Atangana a roulé l'Etat
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Dès sa prise de fonction en 2004 au Mincommerce, Mbarga Atangana et son réseau criminel crucifient la foire « Promo » de Tsinga au profit de « Promote » du très controversé Pierre Zumbach, pour s’enrichir plus que de raison.

Depuis lors, son magistère au ministère du Commerce est entaché de nombreux dérapages. Le messie tant annoncé ne serait qu’un négrier au service d’une mafia bien organisée.
Qui a eu l’idée de proposer un gaffeur qui a rompu avec les idéaux patriotiques à la tête du ministère du Commerce ? Mbarga Atangana brandit ses individualismes à chaque occasion, mais sa difficulté de s’expliquer sur ses faits et gestes semble consubstantielle à une personne vouée dans ses pratiques dogmatiques ignobles. Voilà une fois encore, certaines gouapes de la presse vont se déchainer contre notre journal, lui reprochant avec dégoût, de mener des enquêtes sérieuses sur Luc Magloire Mbarga Atangana, alias, « Mbarga Moudjoué », réputé dans les généralités des phénomènes de détournements de deniers publics. Du coup, toutes les voies semblent désormais explorées pour bouter le « Nnom Ngii » hors du pouvoir. Si (le G11 et son parrain)

Jean Marie Luc Atangana Mebara a choisi le chemin du crash avec le fameux « Albatros », ce cercueil volant qui faillit emporter la famille présidentielle lors de son vol inaugural en 2004, son protégé Luc Bienvenu Magloire Mbarga Atangana (qu’ils sont dangereux ces Atangana) plénipotentiaire du ministère du Commerce – depuis sa création en 2004 – fidèle aux options de l’ancien Sg/Prc veut provoquer un soulèvement populaire. Et ceci est à prendre très au sérieux. Car, le fils de Nkoabang aurait sacrifié la protection du consommateur sur l’autel des intérêts purement matérialistes et mesquins.

Dès sa prise de fonction, Mbarga Atangana et son réseau criminel crucifient la foire « Promo » de Tsinga au profit de « Promote » du très controversé Pierre Zumbach, pour s’enrichir plus que de raison. Tout le monde le sait, « Promo » était vraiment promotionnelle, avec des produits à la portée de toutes les bourses. Mais, puisqu’elle était étatique, on fit tout pour qu’elle mît la clé sous le paillasson. Il se passe donc qu’en 2014, la taxe sur le spectacle n’a jamais été recouvrée. On évoque alors une complicité entre le ministre du Commerce, mandant gouvernemental et le maire de Yaoundé 2 Luc Assamba. Pourtant la loi est claire à ce sujet. Les exposants de Promote doivent payer la taxe sur le spectacle « … Cette taxe s’applique notamment aux activités menées (…) dans les salles d’exhibition (…) s’y ajoutent les manifestations de réjouissances organisées en plein air ou à ciel ouvert ».

Ce qui revient à dire que puisque les exposants viennent amasser gains et profits à Promote, il est plus qu’urgent de prélever une taxe sur les représentations qu’ils offrent. Aussi, comme le Salon international Promote se tient épisodiquement dans le temps, il est classé dans la catégorie des spectacles occasionnels, par la loi. Et les taux limités sont de 5.000 Fcfa à 50.000 Fcfa par journée de représentation, et la taxe sur le spectacle est impérativement acquittée avant la date prévue pour le début du spectacle.

Malgré tout l’arsenal juridique déployé, la commune de Yaoundé 2 n’a rien reçu. Le maire Luc Assamba étant resté aussi muet qu’une carpe à ce sujet. Quid du mandat gouvernemental Mbarga Atangana. Toutes les correspondances adressées par le 4e adjoint au maire au ministre du Commerce au sujet de cette taxe sur le spectacle sont restées lettres mortes. Pourtant, la circulaire conjointe n°0002335/Minatd/Minfi du 20 octobre 2010 précise en ses articles 100 et 101 que : « Cette taxe est émise et perçue par les communes d’arrondissement à leur profit… » Comment un maire peut-il s’opposer à l’élargissement de l’assiette fiscale dans les conditions prévues par la loi ? Pourquoi le ministre du Commerce, mandat gouvernemental, plusieurs fois saisi n’a-t-il pas réagi ? « Il s’agit d’une affaire de gros sous. Plus de 800 millions Fcfa partis dans les poches inexpertes. Cette mafia implique même le délégué du gouvernement Tsimi Evouna. C’est un vaste réseau. Malheureusement, c’est l’Etat qui perd ». Confie sous cape un employé de la mairie, au fait de ces transactions mafieuses.

Approché par notre reporter pour en savoir un peu plus sur cette histoire qui fait pâlir de choc, le secrétaire particulier (Sp) du Mincommerce, un certain Mani, instituteur principal hors échelle autoproclamé professeur des lycées sera sentencieux : « Le ministre n’a rien à voir dans cette affaire, c’est un combat entre les gens de la mairie de Yaoundé 2. D’ailleurs, vos collègues (repères ndlr) étaient passés ici à ce sujet et en sont repartis édifiés… » Du n’importe quoi ! Mani veut couvrir la couverture. Le ministre du Commerce n’est pas un enfant de chœur encore moins un sauveur de misérables, comme il veut le faire croire au commun des mortels. Tout ce tintamarre grotesque et ridicule autour de ses activités ne doit en rien couvrir ses tares congénitales et managériales.

Protection du consommateur

« Le ministre du Commerce, Monsieur Luc Magloire Mbarga Atangana, a l’honneur d’appeler l’attention des grossistes et des tenanciers des débits de boisson que jusqu’à nouvel avis, les prix des bières et boissons alcoolisées demeurent inchangés. Il les met en conséquence en demeure contre toute tentative de dissimulation ou de constitution de stocks spéculatifs à des fins de renchérissement des prix. Afin que nul n’en ignore, le ministre tient à rappeler que ses services compétents ont été instruits de faire preuve de la plus grande fierté à l’encontre d’éventuels contrevenants ».

Ce communiqué de presse signé le 31 décembre 2014 laisse songeur. Qui ignore l’imposante imposture qui règne au niveau du prix de la bière ? Et le rôle néfaste des contrôleurs de prix qui s’engraissent sur le dos du contribuable. Idem de tous les autres produits de grande consommation. Certains esprits parlent d’une convergence de fric entre le ministre et des opérateurs économiques. « Mbarga Atangana serait donc une toupie au service des opérateur véreux. Maîtrisant les arcanes de la langue de Molière, il entourloupe les consommateurs, qui sont finalement les dindons de la farce. Aussi bizarre que cela puisse paraître, Luc Magloire n’est pas l’homme de la situation. C’est plutôt un caillou dans la chaussure du président Biya. De quelle émergence peut-on parler avec des hauts commis de l’Etat qui disent soutenir le chef de l’Etat devant les caméras et torpillent sa politique la nuit tombée ? Ces gens qui affament le peuple pour le révolter ». Termine un socio-politiste.

© La Nouvelle Vision : Jean Daniel Ebanda

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