30 milliards Fcfa. C’est la somme qui attiserait toutes les convoitises en ce moment dans toute le galaxie qui gravite autour de la Camair-Co.

Ces 30 milliards de Fcfa résultent des besoins urgents en financement réclamés par la direction de cette compagnie moribonde dans le business plan proposé aux autorités de la République il y a plusieurs mois de cela.

Cet argent, apparemment déjà disponible, devait être mobilisé par les banques commerciales de la place, notamment Ecobank, avec la garantie de l’Etat camerounais.

Cette somme doit permettre de doter d’augmenter les capacités de la flotte. En l’occurrence, et selon les souhaits du management, acquérir en leasing 2 Boeing 737-500 et 01 Boeing 767. Ce qui porterait en principe le nombre d’aéronefs à six : 2 B767 et 4 B737. Et même huit si l’on prend en compte les deux MA-60 chinois, contestés et dépourvus pour l’instant de certificat de navigabilité.

Deux évènements récents montrent à suffisance qu’une bataille s’opère en coulisses pour le futur contrôle de cette manne financière.

Primo, la tentative avortée in-extremis il y a quelques semaines par quelques membres du conseil d’administration (parrainés par un haut responsable de la présidence de la République) de limoger le directeur général au cours d’une session organisée à son insu.

Secundo, l’arrivée au Cameroun comme par enchantement d’une délégation de responsables de la société brésilienne Embraer conduite par Futuro Bitencourt, l’ambassadeur du Brésil au Cameroun. La délégation brésilienne, reçue par le ministre camerounais des Transports, Robert Nkili, avait pour but de proposer au gouvernement camerounais d’acquérir pour le compte de la Cameroon Airlines Corporation (Camair Co) des aéronefs de 70 à 90 places pour des vols moyens courriers, et d’en assurer la maintenance à des coûts compétitifs après l’achat.

Inutile de développer d’avantage...