SUCCESSION DE Françoise FONING : Le choc des candidatures se précise
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Deux postes politiques importants sont aujourd’hui vacants dans la circonscription administrative de Wouri 5. La présidence de la section RDPC et l’exécutif municipal de ladite localité. Des regroupements identitaires et candidatures opportunistes se positionnent en attendant le top départ. A quoi devrait-on s’attendre ?

Si la succession à la tête de l’exécutif municipal est l’échéance qui fait bouger des réseaux au plus haut degré, le poste de président de la section est aussi lorgné par certains caciques qui estiment que le tocsin a sonné. en ce qui concerne la tête de l’exécutif municipale qui aiguise des appétits multiformes allant parfois dans l’optique d’une succession à la manière d’une chefferie, Voilà ce que dit la loi n° 2004/018 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes, pour les vacances de postes des maires :

« (1) en cas de décès, de démission ou de révocation du maire ou d'un adjoint au maire, le conseil municipal est convoqué pour élire un nouveau maire ou un adjoint au maire, dans les soixante jours qui suivent le décès, la démission ou la révocation. (
2) L'intérim est assuré pendant le délai prévu à l'alinéa (1) par un adjoint, suivant l'ordre de préséance ou, à défaut, par l'un des cinq conseillers les plus âgés, désigné par le conseil municipal ».

Dans l’optique d’un formatage  des consciences, certaines langues avaient tôt fait de vouloir faire passer la pilule auprès de l’opinion selon laquelle c’est le fils Foning, parachuté au conseil municipal au détriment de certains militants convaincus qui devait désormais tenir le flambeau. Mais c’est sans comprendre qu’il existe des accords passés du vivant de Françoise Foning qui ne devaient pas être écornées sur l’autel des émotions. Pourtant, au regard de cette loi, deux interprétations sont possibles : la préséance ou l’âge. mais jusqu’ici, dans les mairies ou ont eu lieu le décès d’un maire comme à Yaoundé IV après le décès du ‘docteur’ Abega, c’est son adjoint qui a assuré l’intérim avant d’être élu plus tard comme successeur. mais les choses ne sont pas si simples, quand on sait les intérêts que charrient la mairie de douala 5è où plusieurs clans moins partisans que sociologiques ont commencé à faire bloc pour placer leur protégé. si tout se passe comme dans un pays normal, cette étape devrait être assurée par Gustave Ebanda, le premier adjoint au maire de la commune urbaine de douala 5è et chef traditionnel de 3è degré de Ngombè.

Tractations

Des indiscrétions vont bon train dans l’optique d’une succession harmonisée, mais surtout orientée dans le respect des accords passés. Il est aujourd’hui connu que le conseil municipal de la mairie de douala 5ème compte vingt conseillers originaires de la région de l’ouest. Il est soutenu que seize ont tenu une réunion visant à prendre une position concertée lors des différentes successions qui vont s’opérés. Si pour certains conseillers de cette région il est question de s’aligné sur les directives du parti, d’autres par contre entendent reprendre ce poste tant envié.

Les réunions de concertation se multiplient à cet effet, appuyés par les autorités traditionnelles de l’ouest dont en première ligne, celles de la Menoua, rejoints par d’autres groupements influents du département. Il s’agit, a confirmé l’un des chefs, « de ramener la peau de la panthère au village ». Les autochtones Bassa’a du Wouri, avec la compréhension du chef supérieur du canton, ne l’entendent pas de cette oreille et estiment que la loi retient l’intérim du premier adjoint qui n’est autre que le chef du village Ngombè, Gustave Ebanda. Ils avancent du reste le deal qui avait été passé entre madame Foning et eux, qu’au cas où elle devrait passer la main, c’est bien entendu Gustave Ebanda qui reprendrait le flambeau. « ce deal existe depuis l’époque de Jean albert Bongongui, éternel adjoint de madame Foning à la mairie, qui a été sacrifié à l’autel des intérêts inavoués, au profit de madame Pokossy, lors du dernier double scrutin où il devait se présenter comme candidat à la députation, avec la bénédiction de madame Foning, qui entendait ainsi récompenser une quinzaine d’années de soutien sans faille de la communauté Bassa’a du Wouri ».

La communauté Bassa’a du Wouri, connue pour son militantisme et l’adhésion affichée au RDPC va-t-elle être une fois de plus le dindon de la farce ? « Nous faisons confiance aux institutions qui ne soutiendront pas une injustice de plus. Notre candidat c’est bien Gustave Ebanda, qui est bien placé pour assurer l’intérim de madame Foning et lui succéder, puisque c’est elle-même qui l’avait proposé à la commission d’investiture de l’exécutif communal », avance le chef du village Bangue de l’arrondissement de douala 5è. Pendant ce temps le 1er adjoint successeur Gustave Ebanda est rentré dans un tourbillon de consultations pour pouvoir passer haut la main l’épreuve du choix.

Quid de la Présidence de la section

Si à ce niveau le cocotier est secoué de toutes parts, il n’y aura pas de surprise à constater que les candidatures seront multiples. Même s’il faudra se fier aux procédures qui dictent le renouvellement et les consignes du comité central qui seront surement données, certaines langues se délient… officieusement. Dans la foulée des candidatures, une créature de Françoise Foning se dit être à même de mériter le poste et de pouvoir le managé sans heurt. Jacob Kiari, le Président de la section OJRDPC , vient de passer le mot à certains de ses proches. Veut-il être élu maire de la commune ou alors Président de la section ?

Toujours est-il qu’il est sous le viseur de certains militants et caciques de la circonscription qui n’en veulent pas. Et dans cette ligne des candidats, les présidents des sous-sections issues de la région de l’ouest prépareraient un candidat consensuel qu’ils devraient soutenir par contre vents et marrées. Pour le reste, il y a qui veulent jouer des cartes personnelles et se positionner dans cette circonscription. L’on cite à cet effet, Jacques Bimaï, un opportuniste avéré mal connu d’une base dont il ne se fait sentir et Bongongui albert qui bénéficie d’un capital sympathie auprès des militants et qui serait un bon candidat.

© L'Equation : Jean Junior Okalla

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