Paul Biya : «Je suis en excellente forme»
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De retour d’un « court séjour privé en Europe », le chef de l’Etat s’est exprimé sur sa santé en ces termes.

Le message est limpide. Ceux qui dans le sérail ou ailleurs, s’impatientent de succéder au président de la République, doivent encore ronger leurs freins. Car Paul Biya est de retour. Mieux, il est « en excellente forme », a-t-il confié à Charles Ndongo (Crtv), qui l’interrogeait au sortir du pavillon présidentiel de l’aéroport international de Yaoundé Nsimalen, vendredi dernier à son retour d’un « court séjour privé en Europe ».

Un séjour entamé le 1er mars dernier, et qui selon le journal français Le Monde, aurait été mis à profit pour des soins de santé du chef de l’Etat et de son épouse. Un article qui avait suscité l’ire et une levée de boucliers contre le confrère français de la part du gouvernement, par le truchement du ministre de la Communication.

A l’évidence, le chef de l’Etat, certainement au fait de cette polémique au sujet de sa santé – qualifiée de « complot contre le Cameroun » – a tenu non seulement à rassurer les Camerounais, les partenaires du Cameroun mais aussi, « à passer subrepticement un message à ses rivaux politiques dont certains parmi les plus redoutables, se recrutent désormais au cœur du pouvoir », explique sous cape, un parlementaire Rdpc.

L’incident du photomontage sur le site internet de la présidence de la République – montrant le chef de l’Etat incliné devant les cercueils des militaires – intervenu durant ce « court séjour privé en Europe », conforte d’ailleurs notre interlocuteur dans l’idée que la petite phrase de Paul Biya était loin d’être anodine.

Quoiqu’il en soit, le chef de l’Etat de retour au bercail « en excellente forme », trouvera sur sa table des dossiers qui s’amoncellent. Parmi ceux-ci, figure le parachèvement de l’édifice institutionnel tel que décrit dans la loi constitutionnelle du 18 janvier 1996, qui prévoit notamment la mise en place d’un Conseil constitutionnel pour réguler le fonctionnement des institutions. En fin décembre dernier, la bourrasque qui avait traversé la Cour suprême, emportant notamment son premier président, Alexis Dipanda Mouellè et son procureur général d’alors, Martin Rissouck à Moulong, avait fait dire à certains observateurs politiques avertis, que l’entrée en service du Conseil constitutionnel était imminente.

Tout comme l’avènement d’un nouveau gouvernement prédit depuis janvier 2014 par des oracles politiques au terme d’un procès en incompétence fait à l’équipe Yang II, au cours du message à la nation du 31 décembre 2013. Les dossiers concernant la lutte contre la corruption et le « plan d’urgence »,  pourraient également retenir l’attention du chef de l’Etat.

© Mutations : Yanick Yemg

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