Communication : La presse internationale s’en mêle
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Alors que la guerre contre Boko Haram se déroulait pratiquement à huis-clos, l’arrivée de l’armée tchadienne intéresse les médias étrangers.

Depuis quelques jours, la presse internationale s’intéresse à la guerre que le Cameroun livre contre la secte islamiste Boko Haram dans l’Extrême-Nord. Jusqu’à présent, seul les médias locaux s’évertuaient à donner quelques bribes d’informations sur un conflit qui se déroulait pratiquement à huis-clos. La médiatisation de la guerre contre Boko Haram coïncide avec l’arrivée au front de l’armée tchadienne qui a procédé à quelques opérations d’envergure ; d’abord des frappes aériennes, puis une entrée mardi des troupes au sol dans la ville nigériane de Gamboru tenue depuis plusieurs mois par les islamistes.

Hier, le quotidien "Libération" rendait compte des « Opération de ratissage contre Boko Haram à la frontière camerouno- nigériane ». Selon le journal, l’attaque des membres de la secte hier matin dans la ville camerounaise de Fotokol avait laissé neuf soldats tchadiens et 200 islamistes de Boko Haram sur le carreau. Rfi pour sa part insiste sur l’entrée de l’armée tchadienne sur le sol nigérian, en vertu d’un accord qui existe entre Ndjamena et Abuja autorisant un droit de poursuite. « Les fantassins et véhicules blindés de l'armée tchadienne, qui se trouvaient à Fotokol au Cameroun, ont franchi la frontière en fin de matinée pour se positionner dans la ville nigériane de Gamboru, de l'autre côté d'un pont, a confirmé l'état-major tchadien, ce mardi 3 février », peut-on lire sur le site Internet de « la radio mondiale ».

D’autres médias français comme "Le Figaro", "La République des Pyrénées", "L’Express", "Les Echos" et "Euronews" reprennent, qui des dépêches de l’Afp ou des analyses sur la guerre contre Boko Haram. Certains médias africains ont également consacré des articles à la guerre contre Boko Haram. Pour l’essentiel, l’on salue l’entrée dans la bataille du Tchad en même temps qu’on moque le Nigéria qui jusque-là s’est montré impuissant devant l’avancée des islamistes. « Comment ne pas s’incliner devant cet investissement qui témoigne, si besoin en était encore, de l’expertise militaire tchadienne éprouvée par les longues années de guerre civile que le pays a connues.

Et dont on a déjà pris toute la mesure au Nord-Mali où, avec les militaires tricolores, les 'Déby boys', comme certains les appellent, étaient parmi les plus vaillants», écrit "L’Observateur Paalga" au Burkina Faso. « Le temps de la tergiversation nigériane semble révolu sous la dynamique militaire des fantassins venus du Tchad, constate pour sa part Guinéeconakry.info. Le souverainisme sourcilleux de Goodluck Jonathan aussi, est désormais en veilleuse. Par les airs et la terre, les combats sont engagés. Et depuis trois jours, les bombardements soutenus des forces camerounaises et tchadiennes font parler le feu aux frontières nigérianes. Des brèches s’ouvrent à des troupes  résolues à liquider, au propre comme au figuré, les terroristes islamistes de Boko Haram.»

De son côté, la télévision tchadienne informe en temps réel sur l’avancée des soldats sur le terrain. Des journalistes ont été embarqués pour la cause. L’un d’eux a d’ailleurs été blessé lors de la prise de Gamboru.

© Le Jour : Jean-Bruno Tagne

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