A quelques heures seulement du coup d´envoi de la 30e édition de la CAN  qui s´ouvre ce samedi 17 janvier 2015 en Guinée Equatoriale, Issa Hayatou, le président de la Confédération africaine de football, CAF, a tenu à délivrer ce message dans lequel il remercie ce pays d´Afrique centrale d´avoir au pied levé accepté d´organiser cette édition; de même aussi qu´il trouve chacune des 16 équipes participantes susceptibles de la gagner: une CAN jamais aussi ouverte.

Après des mois de tourments et des semaines sans sommeil le rendez-vous biennal de la Coupe d’Afrique des Nations se déroulera comme prévu du 17 janvier au 8 février 2015.Il aura fallu l’engagement sans égal de la Guinée Equatoriale et de son Président, Son Excellence Teodoro Obiang Nguema Mbasogo, pour que la 30e édition de la CAN puisse avoir lieu telle qu’annoncée. La CAF sera toujours redevable à ce pays de sa décision de remplacer au pied levé le Maroc. Le défi semblait impossible, irréalisable, et pourtant la Guinée Equatoriale n’a pas hésité à le
relever.

Nous sommes persuadés que les 16 équipes nationales présentes à Malabo, Bata, Ebebiyin et Mongomo seront à la hauteur de l’événement et du geste chevaleresque de la Guinée Equatoriale comme ils l’ont été tout au long des 125 matches de la phase éliminatoire. Chacun aura constaté qu’il aura fallu attendre la 6e et dernière journée de la phase de poules et le dernier match pour connaître le nom de tous les qualifiés.

Que retenir d’une étape initiale acharnée ? La confirmation de l’Algérie dans sa position de leader actuel du football africain après une Coupe du monde qui avait réveillé bien de magnifiques souvenirs, hélas lointains. L’ascension du Cap Vert, quart de finaliste de l’édition 2013 pour sa première apparition. La disparition-surprise du tenant du titre, le Nigeria, qui paraissait au départ avoir tous les atouts en main pour venir défendre son bien. Ce n’est pas la première fois que le champion ne sera pas là.

En 2012 déjà, après sa triple couronne consécutive, l’Egypte n’avait pas réussi à franchir le premier cap.
L’Egypte qui sera, et pour la troisième fois d’affilée absent du rendez-vous équato-guinéen. C’est, une fois encore, la preuve que rien n’est jamais acquis et que chaque CAN est une remise une question permanente y compris pour les plus aguerries de nos équipes. Il n’y a plus de fatalité dans un sens comme dans l’autre.

La 30e édition verra les meilleures équipes du continent s’affronter dans des débats qui s’annoncent riches en couleurs. Au point qu’il est difficile de se prononcer sur le nom du futur vainqueur. Sur les 16 équipes, neuf ont, au moins une fois, fait figurer leur nom au palmarès. Les sept autres entendent bien forcer le destin pour les rejoindre. La tâche est redoutable pour tous et pour chacun. A l’intérieur des quatre groupes, les quatre équipes peuvent légitimement prétendre passer le premier tour.

Hormis l’Algérie qui a terminé en tête des éliminatoires, il n’y a pas d’autre favori. Les challengers sont plus nombreux que jamais. C’est le lieu de rappeler que la Coupe d’Afrique des Nations ne doit pas se juger sur la performance de nos joueurs dans les compétitions européennes. Elle possède sa propre spécificité. En 2012, la Zambie ne comptait pas au rang des favoris, pas plus que le Nigeria en 2013. Cette année encore le champion ne sera peut-être pas l’équipe attendue.

La conviction de la CAF est que nous assisterons à une grande fête en Guinée Equatoriale, digne d’une 30e édition, et que le nom de son vainqueur s’inscrira en lettres d’or dans la succession d’un palmarès déjà richement fourni.

Bonne CAN à tous. Que le talent et le fair-play soient les marques indélébiles de ce grand anniversaire et que tous fassent vibrer le coeur des supporters africains. Sans oublier un immense merci au pays organisateur.